Ouagadougou : inquiétudes après le confinement annoncé des cités universitaires
Les étudiants de la cité universitaire de la Patte d'oie sont entre interrogations et inquiétudes

Ouagadougou : inquiétudes après le confinement annoncé des cités universitaires

Des étudiants résidents à la cité universitaire de la Patte d’Oie (Ouagadougou) disent s’inquiéter du confinement imposé aux résidences universitaires en vue de lutter contre l’épidémie de COVID-19. Si certains étudiants ont fait des provisions, d’autres ne savent pas où donner de la tête. Cette décision, prise par le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Ouagadougou (CROU-O) Issa Ouédraogo débute le 1er avril, et ce, jusqu’à nouvel ordre .

Un dispositif de lavage des mains accueille le visiteur dès l’entrée de la Cité universitaire de la Patte d’Oie. (Ouagadougou). Certains étudiants obéissent à la mesure avant d’accéder aux chambres tandis que d’autres passent leur chemin. Des notes affichées sur des tableaux préviennent les étudiants du confinement des résidences universitaires à partir du 1er avril 2020 «jusqu’à nouvel ordre». Cette mesure dont l’objectif est de prévenir l’épidémie du Covid-19 fait grincer les dents et suscite des interrogations.

« Qu’est-ce que l’autorité a prévu comme mesures pour accompagner les étudiants ? Où est ce qu’ils vont manger ? A quel coût ? Pourquoi interdire le restaurant universitaire aux étudiants qui habitent aux alentours ?», s’interroge Ghislain Dabiré, délégué des étudiants de l’Unité de formation en sciences juridiques et politiques (UFR/SJP) à l’Université Ouaga II.

Etudiant en philosophie à l’Université Joseph Ki-Zerbo, Didier Boundaogo reconnaît la nécessité de ce confinement mais il ne sait pas comment se débrouiller pour subvenir à ses besoins si le confinement est effectif. « La majorité des étudiants ne dépendent plus de leurs parents. Je subviens à mes besoins à travers de petites activités que je mènent. Je ne sais pas comment faire », s’indigne Didier.

Selon des étudiants, certains de leurs camarades ont quitté l’Université depuis l’annonce de cette nouvelle, d’autres disent avoir pris des dispositions. « On a acheté du riz, oignons, tomates pour conserver », indique Nadège, étudiante en histoire à l’Université Joseph-Ki Zerbo.

Le directeur du du Centre régional des œuvres universitaires de Ouagadougou (CROU-O) Issa Ouédraogo assure que le restaurant universitaire reste ouvert et au prix habituel de 100 francs CFA le plat. Des boutiques de transferts électroniques seront ouvertes à l’intérieur des cités.