Covid-19 : cinq choses qu’on ignore encore
Des zones d'ombres existent toujours sur le Covid-19

Covid-19 : cinq choses qu’on ignore encore

Le Covid-19 contient plusieurs zones d’ombres. Les chercheurs continuent de se poser des questions sur ce virus. Voici cinq éléments clés qu’on continue d’ignorer ou de mal connaître au sujet du virus SARS-CoV-2 et de la maladie qu’il entraîne, le Covid-19.

1-Combien de personnes contaminées ?
Mis à part de rares pays qui ont rapidement mis en place des politiques de dépistage agressives, comme la Corée du Sud et l’Allemagne, la connaissance du nombre des contaminés est très approximative. Avoir une idée précise de l’étendue de l’épidémie est cruciale pour isoler les porteurs de virus et mieux les soigner. Et, dans un deuxième temps, il deviendra précieux de savoir qui a déjà attrapé le virus et se trouve a priori déjà immunisé. A la date du 31 mars 2020, le Burkina Faso enregistrait officiellement  261 cas confirmé avec 14 décès et 32 guérison.

2-Le Covid-19 circule-t-il dans l’air ?
« Est-ce que le virus est présent dans l’environnement, est-ce qu’il persiste longtemps dans l’air ou sur les surfaces inertes. Et bien on ne le sait pas. On sait que l’on peut trouver du virus, mais on ne sait pas si ce virus est infectant », commente la professeure Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (Paris).

3-Pourquoi certains développent des symptômes plus graves ?
Le Covid-19 ne produit aucun ou peu de symptômes (80% des cas selon l’OMS) tandis que chez certains il induit une forte fièvre, voire une pneumonie fatale. Les personnes sévèrement atteintes sont « significativement plus âgées » que ceux faiblement malades et que la concentration, selon une étude Leo Poon de la faculté de médecine de Hong Kong rapportée par l’AFP. Est-ce le résultat d’une moins bonne réaction immunitaire due en particulier à l’âge, ou bien la conséquence d’une exposition à des doses plus élevées de virus lors de la contamination ? La question est toujours sans réponse.

4) Le virus craint-il la chaleur ?

Les virus respiratoires de type grippe saisonnière sont plus stables par temps froid et sec, ce qui favorise leur transmission en hiver. Selon l’AFP, une étude réalisée par des universitaires hongkongais a montré que le virus du Sras qui avait frappé l’Asie en 2002-2003 et qui est un proche cousin de l’actuel coronavirus, résiste mieux par température basse et faible humidité. Toujours selon l’AFP, des études américaines sont dubitatives.

5) Les enfants sont-ils vraiment épargnés ?

Les enfants sont bien moins sujets au Covid-19 que les adultes. Et s’ils développent des symptômes, ils sont en général légers. Une étude chinoise publiée dans la revue Nature montre que sur dix enfants étudiés, atteints par Covid-19, aucun n’a développé de forme grave, leurs symptômes se limitant à des maux de gorge, toux et fièvre discrète. Pourquoi ? On ne sait pas. Toutefois, une jeune fille de 16 ans est décédée du Covid-19 en France et un bébé de quelques mois aux Etats-Unis a également succombé de même qu’un adolescent de 13 ans au Royaume-Uni.