Gouvernance : Roch Kaboré en dessous de la moyenne selon des jeunes
Le président Roch Kaboré est dans la quatrième année de son mandat

Gouvernance : Roch Kaboré en dessous de la moyenne selon des jeunes

 

Des jeunes Burkinabè se disent insatisfaits de la gestion du pouvoir de Roch Kaboré, président du Faso, selon les résultats d’un nouveau sondage réalisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), dans le cadre de la plateforme de veille citoyenne pour l’imputabilité politique et la redevabilité socio-économique (Présimètre). Ce sondage d’opinion a été organisé pour le premier semestre de l’an 2019.

L’étude a été menée auprès auprès d’un échantillon de 3024 Burkinabé. Elle a porté comme les précédentes sur la gestion globale du pouvoir du président pendant les six derniers mois de 2019.

Une note de 4,72 sur 10 contre 4,91 en décembre 2018 soit un recul de 0,21 point.

La plupart des sondés, en majorité des jeunes, pointent du doigt le manque d’emploi, la pauvreté, la cherté de la vie, la baisse de la qualité de l’éducation, le faible accès à une éducation de qualité, le manque d’un système de santé de qualité, le manque de logement adéquat, (…), la dégradation de la situation sécuritaire, etc.

Ce constat selon le rapport est fait, tant en milieu urbain que rural. Le milieu rural qui semblait être relativement satisfait lors des sondages antérieurs a revu sa note à la baisse. Il a attribué une note de 4,67 sur 10 au chef de l’Etat.

                                                                                                                                        Un président trop mou 

Cette baisse en milieu rural est expliquée par l’insécurité et la non-réalisation de plusieurs promesses prévues dans le programme présidentiel.

Des Burkinabè notent toutefois des avancées notamment dans l’amélioration des infrastructures, la liberté de la presse, le renforcement de l’Etat de droit, etc.

De nombreux Burkinabè estiment que le chef de l’Etat est trop gentil, trop patient et manque de fermeté. Ils regrettent notamment son silence sur plusieurs dossiers: la fronde sociale, la polémique sur la déforestation de Kua, l’insécurité grandissante, le traitement au cas par cas des revendications syndicales.

 
Ces sondages ont lieu, chaque semestre, dans le cadre du projet présimètre, une plateforme de suivi et d’évaluation des politiques publiques mise en place par Diakonia en collaboration avec 13 organisations de la société civile.