Burkina : solidarité entre bacheliers venus de l’extérieur©Burkina 24
Des étudiants en cité universitaire

Burkina : solidarité entre bacheliers venus de l’extérieur

Les jeunes bacheliers burkinabè de l’extérieur sont confrontés aux problèmes de la mobilité, de restauration et d’hébergement une fois de retour au pays. Après l’obtention du baccalauréat, ces étudiants reviennent au Burkina Faso pour poursuivre leurs études. Ils sont très souvent logés dans les cités universitaires. Mais les conditions de vie dans les cités obligent certains à abandonner les cours.

 L’étudiante en économie Awa Ilboudo se souvient encore de ses premiers jours dans la ville de Ouagadougou. En 2016, lorsqu’elle arrivait de la Côte d’Ivoire, il était difficile pour elle d’avoir un logement. Elle était donc obligée de ‘’ cambodger ‘’ à la Cité universitaire de la Patte d’Oie c’est-à-dire, négocier  avec ses camarades pour être hébergée. Puis, elle a pu trouver une chambre ; malgré tout, les difficultés l’ont obligée à couper court à ses études. « C’était un peu difficile pour moi puisque je n’avais pas un moyen de déplacement et c’était aussi difficile pour les parents de m’envoyer de l’argent. J’étais là comme cela et souvent je n’avais pas d’argent pour aller à l’école », raconte-t-elle aujourd’hui, pensive.

                                                                                    Solidarité estudiantine

 

La jeune fille a donc passé deux ans à se débrouiller pour se faire de l’argent. La vente de produits cosmétiques, la vente de thé ; Awa s’est faite une économie dans les ‘’ gombos ‘’ avant de reprendre le chemin du campus en 2018. Comme elle, plusieurs centaines de nouveaux bacheliers arrivent chaque année des pays voisins et vivent les mêmes conditions. Ils ont donc créé une association pour faciliter l’intégration des nouveaux venus chaque année. « Avant, il y en avait qui dormaient dehors. D’autres dormaient au stade du 4 août et parfois dans  les restaurants universitaires. Nous avons donc développé cette initiative qui consiste à accueillir nos jeunes frères chaque année et à leur faciliter l’accès aux chambres en cités », explique le président de l’association,  Salif Rouamba.  

Chaque année, environ 500 étudiants viennent de l’extérieur, en particulier de la Côte d’Ivoire et du Togo. Et l’Etat burkinabè leur octroie une aide ; la somme de 175 000 F CFA pour faire face aux besoins quotidiens pendant l’année universitaire.