Examens scolaires : des candidats du lycée Zinda abandonnés à eux-mêmes
Leurs classes fermés, ils révisent sous des arbres dans d'autres lycées.

Examens scolaires : des candidats du lycée Zinda abandonnés à eux-mêmes

Des élèves en classes d’examens ( BEPC et Baccalauréat) au lycée Philippe Zinda Kaboré, fermé suite aux manifestations contre les réformes des examens, disent aborder leurs dernières révisions avec angoisse. A la maison, aidé de répétiteurs ou sous des arbres, ces candidats font avec les moyens du bord.  

 

Depuis la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré, Bertine Zouré, élève en classe de 3eme, prépare son examen du brevet d’études du premier cycle BEPC grâce aux annales et anciens cours d’un ami. Une méthode de révision qui n’a pas de réel impact selon la jeune fille. « Ça ne m’arrange pas du tout mais je n’ai pas le choix. Chaque matin, je squatte les murs du lycée Marien N’gouabi pour réviser. Je reste souvent bloquer parce que je n’ai pas d’explications claires pour comprendre », raconte la jeune candidate qui dit par ailleurs s’inquiéter à propos des chapitres qu’ils n’ont pas eu le temps d’aborder en classe. « Nous n’avons pas fini le programme alors que généralement ce sont les derniers chapitres qui viennent aux examens. Si on n’a pas deux sujets aux choix, le taux d’échec va certainement augmenter », dit-elle.

 

Sac au dos, Aissatou Boly, également en classe de 3e vient de finir son épreuve sportive au lycée Marien Ngouabi. La jeune élève s’empresse de regagner son domicile pour attendre son répétiteur. « Nous n’avons même pas fini tous les chapitres des différentes matières du programme de la 3ème. J’apprends le reste avec mon répétiteur, mais ce n’est pas les mêmes méthodes d’apprentissage comme en classe. On comprend souvent mieux les explications des professeurs et souvent entre camarades, on s’entraide pour les exercices », dit-elle d’un ton désespéré. En plus du répétiteur, Aissatou Boly, qui reprend le BECP pour la 2e fois a recours à ses anciens cahiers notamment ceux des sciences de la vie et de la terre (SVT) et d’histoire-géographie.                                                                            Assane Kouanda, 16 ans, trouve lui aussi l’apprentissage en classe meilleure. L’élève en classe de 3e n’est toutefois pas inquiet même s’il dit déplorer la fermeture du lycée, alors que les élèves d’autres établissements poursuivent normalement les cours et les révisions. « Je sais que je vais réussir à mon examen. Je suis en train de bien me préparer », dit-il, déterminé.

 

Selon le ministre en charge de l’éducation nationale Stanislas Ouaro, les classes intermédiaires des lycées Bambata et Paspanga seront mises à la dispositions des élèves en classe d’examen du Zinda, afin de permettre la poursuite des activités pédagogiques et la composition des examens.