Rentrée scolaire : l’angoisse des parents d’élèves
De nombreux parents d'élèves s'endettent pendant la rentrée scolaire.

Rentrée scolaire : l’angoisse des parents d’élèves

A une semaine de la rentrée scolaire officielle, les parents d’élèves s’activent pour un retour en classe des enfants. Frais de scolarité, fournitures scolaires, confection de tenues … sont entre autres les obligations des parents. La rentrée scolaire, une période de tension et d’angoisse pour de nombreux parents d’élèves.
 
Devant les étals de Alidou Zoungrana au quartier Gounghin à Ouagadougou, il y a peu d’affluence. Parmi les clients, Moussa Kafando, échange avec le revendeur de fourniture scolaire. Visiblement gêné, ce parent d’élève négocie pour acheter à crédit, des cahiers et des livres. « J’en ai pris jusqu’à 25 000F pour mes deux enfants. J’ai l’habitude de payer chez Alidou. C’est pourquoi il me fait cette faveur. Sinon les temps sont très durs à quelques jours de la rentrée scolaire », dit-il.  Alidou Zoungrana reconnait que le prix des fournitures scolaires est en hausse chaque année. Cette hausse contraint plusieurs parents d’élèves à s’endetter.
 
« Nous donnons souvent les fournitures à crédits, bien sûr, aux clients fidèles. Malheureusement il faut insister et poursuivre pendant des mois avant qu’ils ne remboursent », explique le jeune revendeur. Comme Moussa Kafando, de nombreux parents doivent s’acquitter, des frais de scolarités, et de confection de ténues, en plus des fournitures.
 
Edwige Sawadogo, mère de deux enfants, demande  un rabais sur le prix des cahiers. « Ce n’est pas simple », lance cette parente d’élèves. « Même les fournitures de la maternelle sont payées à près de 15 000F sans compter le sac d’école à acheter. Imaginez donc les dépenses pour les élèves qui sont au primaire ou au secondaire. J’étais là avant-hier, j’ai dépensé plus de 40 000F dans les fournitures pour la classe de CM1 seulement », se plaint Edwige Sawadogo.
 
Entre les fournitures achetées à crédit ou au rabais, il y a les parents d’élèves qui préfèrent abandonner la négociation. Amadou Sana, est de ceux-là. Un sac d’écolier, en main, il discute avec le revendeur. Il lui propose de lui faire une faveur sur le prix du sac. « Ce sac-là coûte 7000FCFA. C’est  de la qualité, c’est pourquoi c’est aussi cher », tente de convaincre le commerçant. Le prix du sac étant hors de sa bourse, il finit par s’en aller sans concrétiser l’achat.
Après trois mois de vacances scolaires, les élèves reprendront le chemin des classes le mardi 1er octobre 2019.