Attaques terroristes : la province du Bam paie un lourd tribut
Les villages se vident de leurs habitants dans certains villages du Bam

Attaques terroristes : la province du Bam paie un lourd tribut

La province du Bam a été endeuillée par de multiples attaques terroristes orchestrées par des groupes armés non identifiés entre le lundi 23 et le dimanche 28 septembre 2019. A la suite de ces violences contre des civiles, des familles ont quitté les villages touchés pour Kongoussi, le chef-lieu de la province du Bam.

Les attaques terroristes se sont multipliées dans la province du Bam (Centre-Nord) entre le lundi 23 et le dimanche 29 septembre 2019.L’assassinat du chef de village de Alga (département de Bourzanga) porte à 18 morts, le nombre de morts. Agé de 80 ans, il était resté alors qu’une partie de la population avait fui la localité. Neuf personnes ont été tuées dans le département de Bourzanga dans la même semaine. A Zimtanga, des attaques ont également eu lieu dans les villages de Komsilga et Déneon le samedi 28 septembre.

Selon les témoignages de la population rapportés par l’Agence d’information du Burkina (AIB), les assaillants arrivés par binômes, à moto, seraient âgés entre 15 et 25 ans. Les habitants de la localité expliquent la multiplication des attaques par l’absence des forces de défense et de sécurité dans les villages de « derrière l’eau ». C’est le surnom donné à certaines bourgades situées sur la partie Ouest du Lac Bam. « Quand tu prends les départements de Nasséré, Zimtanga et Rollo, il n’y a pas de poste de police », déplore Boureima habitant de la localité joint au téléphone.

« Depuis hier samedi, la population ne fait que affluer vers Kongoussi. Certains viennent à pieds, d’autres avec des charrettes ou des tricycles. Ceux qui ont les moyens affrètent des véhicules », relate Rasmané. Le jeune homme cherchait à mettre ses parents à l’abri. Certains villages attaqués comme Alga, Boulounga sont des zones où l’orpaillage est très développé.

Une chaîne de solidarité spontanée a été mise sur pied par certains habitants. Cette crise pourrait remettre en cause la rentrée scolaire 2019 prévue ce mardi 1er octobre. Les populations deplorent également l’inaction des autorités.