Burkina Faso : les maladies respiratoires, deuxième cause de consultation
Martial Ouédraogo conseille aux jeunes de se protéger de la poussière

Burkina Faso : les maladies respiratoires, deuxième cause de consultation

La période de l’harmattan jusqu’au début de la saison des pluies est redoutée par des jeunes à cause des maladies respiratoires provoquées par la poussière. Le pneumologue Martin Ouédraogo conseille aux jeunes de se protéger pour éviter de tomber malades.

 « Ce n’est pas une bonne période parce qu’il y a beaucoup de maladies. En plus, si tu portes une chemise blanche, elle se salit », constate Inoussa Soubeiga. Il fait partie des jeunes qui n’apprécient pas cette période de l’année à cause de la poussière qui l’accompagne. Le jeune homme ne se trompe pas puisque le taux de fréquentation du service de pneumologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo a augmenté depuis le début de l’harmattan selon le chef de ce service Martin Ouédraogo

Cette période est caractérisée par un taux « d’empoussiérage » assez élevé, avec des vents frais et secs explique le pneumologue. Cette poussière provoque des maladies respiratoires liées à la surcharge exercée sur les poumons. « Les maladies respiratoires constituent la deuxième cause de consultation et de décès chez l’adulte au Burkina Faso », affirme Ouédraogo.

Il rappelle que les personnes qui souffrent de problèmes respiratoires sont les personnes les plus touchées. « Des patients qui ont des séquelles respiratoires liées à des maladies chroniques comme la tuberculose, des séquelles liées à la consommation du tabac. Ces personnes vont beaucoup souffrir lors de ces périodes tout simplement parce que l’appareil respiratoire est entamé et n’arrive plus à jouer son rôle épurateur », prévient Martial Ouédraogo.

Pour se protéger, des jeunes comme Doritia Ouédraogo, élève, utilisent, généralement, des cache-nez vendus au bord de la route. « J’ai acheté plusieurs cache-nez parce que je pense que ce n’est pas cher et pour éviter qu’ils s’infectent », explique la jeune élève. En plus des masques comme moyen de protection, le Martial Ouédraogo conseille l’usage de sérums physiologiques pour éliminer les germes.