Plus de « tissages », ni de « twists », encore moins de tresses avec des mèches. A Ouagadougou des femmes, évitent de se rendre dans les salons de coiffure, depuis la crise sanitaire liée au coronavirus. Si certaines ont opté pour la coiffure à domicile par prudence, d’autres ont tout simplement jeté leur dévolu sur les coupes de cheveux naturels.
Depuis la mi-mars, Dorine Ouédraogo garde la même coiffure sur la tête. Jusqu’àlors, elle se faisait une nouvelle coupe de coiffure toutes les deux semaines. Dorine ne peut plus s’offrir se luxe en raison de l’épidémie de coronavirus. Elle est désormais obligée de se contenter de ses ‘’vieilles tresses’’. Dorine dit éviter autant que possible de se rendre dans un salon de coiffure. ‘’ Je ne fréquente plus les salons de coiffure à cause du coronavirus. J’essaie de respecter les gestes barrières pour me protéger et protéger mes proches’’, explique la jeune secrétaire comptable. Avec des tresses naturelles, Dorine dit se sentir moins belle. Pour changer de look, elle fait recours aux services d’une coiffeuse à domicile dans le strict respect des gestes barrières. ‘’ Quand la coiffeuse arrive à la maison, nous respectons ensemble les mesures d’hygiène. Elle se lave les mains d’abord, et nous restons sur la terrasse pour sa prestation. Et quand elle finit, elle se désinfecte les mains avant de partir’’, fait savoir Dorine.
Aline Kaboré, entrepreneure, a opté en revanche pour le naturel et la simplicité en se coupant les cheveux. Un choix stratégique selon elle, puisqu’elle peut désormais entretenir et faire des modèles simples toute seule, chez elle. Même si porter des mèches lui manque, Aline dit n’avoir pas le choix dans ce contexte de crise sanitaire où la prudence doit être de rigueur. ‘’ J’adore me tresser avec les mèches très longues, mais depuis l’apparition de la Covid-19 , j’évite les salons de coiffure ’’, raconte-elle.
Aux premières heures de la maladie, plusieurs salons de coiffure ont dû fermer comme celui d’Odile Zongo. La jeune dame n’est toutefois pas restée oisive. Elle s’est adaptée en proposant des prestations à domicile. ‘’ Je donne des rendez-vous à domicile pour natter mes clientes. Je prends au minimum 3 clientes par jour. C’est bien mais la marge bénéficiaire est faible. Une méfiance s’est aussi installée entre coiffeuses et clientes alors qu’avant la bonne humeur régnait pendant les tresses ’’, explique Odile Zongo.
A Ouagadougou les promoteurs des rares salons de coiffure restés ouverts disent avoir mis en place un mécanisme pour veiller au respect des mesures sanitaires.
Pour éviter les risques de contamination la coiffeuse prend toutes les dispositions d’hygiène, comme le port de cache-nez, le lavage des mains avant de coiffer, et même le port de gants, quand la cliente l’exige.
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