Indépendance du Burkina : « On ne peut pas continuer indéfiniment à accuser la France »
L'indépendance du Burkina, au cœur de Y'a Débat

Indépendance du Burkina : « On ne peut pas continuer indéfiniment à accuser la France »

Les invités du débat hebdomadaire de Studio Yafa s’accordent sur une chose : les jeunes qui constituent la majorité de la population burkinabè peuvent participer à une véritable indépendance du Burkina Faso. « Il y a des nations qui ont été colonisées au même titre que le Burkina. Il y a l’Algérie, le Vietnam colonisés d’ailleurs par la France. Aujourd’hui personne ne s’hasarde à dire que ces pays ne sont pas indépendants », estime Téguewindé Sawadogo, co-auteur du livre ‘’ Penser et agir pour l’Afrique. Pour lui la véritable indépendance commence par une autonomie « mentale et intellectuelle ».

Sami Poda, secrétaire général du Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI), dit noter quelques avancées significatives en six décennies d’indépendance, notamment sur le plan démocratique. Mais les burkinabè devraient, selon lui, cesser de s’apitoyer sur leur sort. « Il appartient aux Burkinabè de prendre leur sort en main. On ne peut pas continuer indéfiniment à accuser la France (…) Il y a un moment pour se révolter, un autre pour s’assumer», prévient-il.

Représentant l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), Salif Nignan fait état d’une « non indépendance » du Burkina. « En 1960, on est passé du statut de colonie à néo colonie avec une indépendance octroyée par les autorités françaises », affirme Salif. Il explique que son organisation l’ODJ, mène une travaille de sensibiliser et de conscientisation de la jeunesse sur « les instruments de domination ». Confiant, Téguewindé Sawadogo dit croit en l’avenir avec la jeunesse.