Burkina : un grin de thé pas comme les autres
Les grins sont des lieux d'échanges entre jeunes

Burkina : un grin de thé pas comme les autres

Au quartier Zogona de Ouagadougou, des jeunes ont décidé au sein de leur grin de thé de se tenir éloignés des réseaux sociaux lors des débats. Tout contrevenant est passible d’une amende de 500 F CFA. L’objectif selon les concernés est de préserver les valeurs de dialogue.
 
Sous un arbre au quartier Zogona de Ouagadougou, des jeunes assis autour d’un grin de thé discutent. Ce grin n’est pas comme les autres. Il a instauré une règle stricte : interdiction de consulter les réseaux sociaux lors des échanges. Cette règle est matérialisée par une charte audio. « Seuls les appels et les sms sont autorisés. Il est aussi formellement interdit de venir s’asseoir au grin pour lire, toute chose, qui peut t’empêcher de participer au débat du grin », peut-on entendre dans un enregistrement audio.
 
Des réactions sur la page Facebook de Studio Yafa
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 500 F CFA d’amende

 
Tout contrevenant à la règle est passible d’une sanction pécuniaire. « Une fois le grin installé, celui qui enfreint au règlement doit payer 500 F CFA. La sanction est valable pour 24h, ça veut dire que si demain encore il vient se connecter il paie la même somme », explique le trésorier du groupe, Adama Kaboré.
 
Ce groupe est composé de fonctionnaires, d’ouvriers, d’étudiants et de chômeurs. Lorsque les membres ne sont pas physiquement ensemble, ils se retrouvent sur le compte WhatsApp  du Grin pour poursuivre les débats. Les discussions portent souvent sur les sujets d’actualité.