Cédric Zoma : l’entreprenariat par le bas

Cédric Zoma : l’entreprenariat par le bas

Cédric Wendkouni Zoma, 26 ans natif de Koudougou, ville située à 100 km de Ouagadougou, s’est lancé dans l’entrepreneuriat à la fin de ses études secondaires. Actuellement, le jeune homme est spécialisé dans la fabrication de savons liquides, de savons de toilette et de savons de lessive dans la ville de Dédougou.

« Ma passion et ma décision de me lancer dans la fabrication du savon sont parties d’un reportage que j’ai suivi à la télévision nationale. Je devais être encore au lycée. Quelques années plus tard, avec les encouragements de mon père, j’ai installé une petite entreprise de production de savon » raconte Cédric Zoma. Une décision qui s’est avérée déterminante pour le jeune homme, maintenant âgé de 26 ans. Depuis 2 ans, il fabrique avec sa petite équipe, 8 gammes de savon de toilette dont le savon au moringa, au neem, à l’argile verte et au citron.

Avant de commencer la fabrication du savon, Cédric dit avoir suivi deux formations. Une en saponification et une autre en entrepreneuriat car dit-il, « le tout n’est pas de produire, encore faut-il pouvoir écouler ses produits ». Le choix de l’entrepreneuriat s’est imposé au natif de Koudougou. « J’ai choisi d’entreprendre parce qu’au-delà de la passion qui naît de mon travail, je n’avais pas le choix que d’entreprendre. Si on regarde aujourd’hui, les concours de la fonction publique sont difficiles à obtenir et les postes se libèrent lentement. C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat, de créer mon propre bureau et pourquoi pas employer d’autres jeunes dans les années à venir » explique le jeune homme.

Cédric travaille en partenariat avec deux autres jeunes basés à Koudougou dans la production du savon et deux autres qui sont chargés de la distribution dans certaines alimentations à Ouagadougou. Après deux ans d’expérience dans l’entrepreneuriat, celui qui est sorti l’année dernière formateur-consultant après une formation reçue du FAFPA (Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage), récolte déjà les fruits de son travail. « En plus de mes propres besoins, je subviens également à ceux des petits frères et petites sœurs. J’aide aussi mes parents dans certaines dépenses grâce à la vente du savon et aux formations que je dispense » raconte-t-il.

Accepter commencer par le bas

Pour Cédric Zoma estime les jeunes burkinabè doivent se lancer dans l’entrepreneuriat s’ils veulent sortir du chômage et de la précarité. Le jeune consultant est convaincu que « cette jeunesse a besoin d’être formée. Il faut aussi que le jeune qui veut entreprendre soit déterminé et savoir ce qu’il veut pour son avenir ». En plus de cela « les jeunes doivent accepter franchir les différentes étapes que commande l’entrepreneuriat s’ils veulent avoir du succès» ajoute-t-il.

Selon le jeune entrepreneur, « les jeunes ont cette habitude d’envier le haut, ils ne veulent pas passer par le bas de l’échelle pour monter. Ils veulent d’un coup être en haut, avoir un bureau, avoir un ou secrétaire, un chauffeur. Ils veulent le confort ici et maintenant. Mais ça ne devrait pas être ainsi ».