Cuisines: le choix du menu, un casse-tête pour des femmes
L'internet, le dernier recours de certaines femmes pour le choix du menu.

Cuisines: le choix du menu, un casse-tête pour des femmes

Dans certaines familles choisir le menu des repas du foyer est un véritable casse-tête pour des jeunes femmes. Bien que parfois passionnées de cuisine, ces jeunes femmes disent être toujours embarrassées au moment de préparer le repas.

Du riz sauce graine, du tô accompagné d’une sauce oseille ou de gombo, du haricot, de la pomme de terre sautée, des frites, de l’alloco ou même de la bouillie ? Carine dit s’arracher les cheveux. Elle passe des heures à réfléchir sur son menu du jour. « C’est très pénible », soupire-t-elle. La jeune mariée finit par opter pour le spaghetti sauce bolognaise avec le risque d’être réprimandée par son époux. « Il n’aime pas les spaghettis, mais vraiment je ne sais quoi mettre dans la marmite, ce soir. Les pâtes au moins sont légères, il s’en contentera », dit la jeune dame.

Ndiaye Sanou, journaliste mariée depuis deux ans dit vivre cette angoisse du menu tous les jours. « L’embarras du menu, c’est mon quotidien. Il arrive des moments où je n’ai envie de rien jusqu’à la nuit tombée et au final, mon époux nous invite au restaurant », explique-t-elle. Le choix d’un menu varié qui réponde aux envies des membres de la famille est une difficulté au quotidien, témoignent de nombreuses jeunes femmes notamment celles mariée.

Certaines ont toutefois leurs astuces. « Je fais un menu de quatre semaines. Il m’arrive de changer mais j’ai au moins un fil conducteur et cela m’aide énormément », affirme Safiatou Traoré. Sergine Atiou dit avoir développé une stratégie similaire. Elle prévoit plusieurs menus sur le mois avec des petits plaisirs le week-end comme les sorties au restaurant.

Si ces astuces soulagent des femmes de l’angoisse du menu, pour certains hommes, c’est plutôt de la négligence et des solutions de la facilité. « Cela peut être dangereux pour le couple car l’homme trouve que ses envies alimentaires ne sont plus prises en compte ou ne sont même plus une priorité », explique Mamoudou Hanro, sociologue. Il dit ne pas partager l’idée ‘’ dépensière’’ du restaurant par peur que cela soit une habitude qui installe la paresse dans le couple.  » Je n’aime mangé qu’à la maison« , dit-il. 

Un avis partager par Salomé Sawadogo, Ingénieur en systèmes d’information et télécommunications et femme au foyer. Elle estime qu’il y a tellement de groupes de cuisine sur internet avec des ‘’batteries’’ de proposition de menu et de partage d’expériences pour permettre à certaines femmes d’avoir l’embarras du choix.