Des ‘’grands bébés’’ chez leurs parents
Le phénomène a été baptisé génération "boomerang", "kangourou", "célibataires parasites" par des faiseurs de formules

Des ‘’grands bébés’’ chez leurs parents

Partir ou rester chez ses parents ? Le choix est souvent difficile pour certains jeunes. D’autres par contre ont décidé sans hésitation, de vivre chez papa et maman bien qu’ayant la possibilité d’habiter ailleurs.
 
Abdoul Rachid Ouédraogo met en avant deux raisons pour expliquer sa décision de vivre dans la maison familiale : la cohésion et la solidarité . A 27 ans, le jeune agent de la fonction publique peut vivre en location, mais il a choisi de rester chez ses parents. ‘’ En famille je suis en sécurité et je peux soutenir mes frères et sœurs. Egalement en cas d’incident comme la maladie ou le décès il y aura toujours des gens autour de toi’’, explique le jeune homme également motivé par la peur de l’inconnu.
Comme Abdoul, Mohamed Sankara préfère rester dans le domicile familial. Il a fini de construire sa maison mais il a choisi d’être aux côtés de ses parents.
 
 

Vivre en famille, une fuite de responsabilité ?
 

La décision de rester en famille n’est pas synonyme d’irresponsabilité selon Mohamed.  
‘’ Grandir c’est être là à tout moment pour rendre service à sa famille ’’, dit-il pour justifier l’importance de rester dans le domicile de ses parents.
Il a fait sienne le dicton selon lequel ‘’ L’âne met son enfant au monde pour que son dos se repose ». Si cet ânon grandit et s’en va pour laisser la charge à sa maman, c’est ça qui n’est pas grandir poursuit-il.  Le recours au bercail s’est cependant imposé chez beaucoup de jeunes de 25 à  35 ans en raison notamment de l’envolée du chômage et de la hausse des prix de l’immobilier.