Dans la soirée du dimanche 9 juin 2024, la ville de Bobo-Dioulasso a enregistré une grosse pluie. Des averses qui ont causé des inondations dans certains secteurs de la ville et bloqué des voies d’accès au centre-ville, notamment à la zone Place de la nation. Parmi les sinistrés, la représentation régionale de la chaîne nationale.
Le moins que l’on puisse dire est que la pluie de l’après-midi du dimanche 9 juin 2024 a marqué son passage au centre-ville de Bobo-Dioulasso, notamment dans les environs du rond-point de la nation, l’enceinte de la Rtb2 Hauts Bassins, des domiciles et plusieurs magasins à proximité de ces lieux.
Une partie du mur à terre, la cour pleine de boue, des caméras, des dictaphones, de la documentation éparpillés par-ci par-là. C’est le décor témoignant de la furie des eaux à la Radiodiffusion télévision du Burkina des Hauts-Bassins (RTB2/Hauts-Bassins). Le directeur régional de la RTB2/ Hauts Bassins, Ollo Poda, est sans voix. « Nous étions dans une situation très difficile. Tous nos bureaux ont été envahis, notre mur principal a cédé, l’eau a emporté certains de nos documents. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé, encore moins de perte en vie humaine », a-t-il laissé entendre, la voix nouée.
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Chez les riverains, cette situation fait pleuvoir une inquiétude. « Ce n’est pas la première fois que l’on voit ces premières grosses pluies ici, ça vaut au moins 3 fois. Ces eaux quittent le camp militaire (NDLR : en face de la RTB2) et viennent directement dans nos magasins. Hier (Dimanche) c’était la tristesse, je ne peux pas estimer actuellement la perte, mais c’est vraiment énorme », a témoigné le commerçant Salif Sana.
« Nous étions ici depuis 20 heures, les eaux ne faisaient qu’envahir les magasins. À chaque fois, c’est le même problème mais cette année c’est pire, nous demandons aux autorités de voir ce problème » a renchéri Moctar Sawadogo, un autre commerçant sinistré. Il sollicite des autorités compétentes la réalisation des caniveaux pour canaliser ces eaux qui, pour lui viennent du côté de l’aéroport en passant par le camp militaire.
Adama Konombo, commerçant aux alentours du grand marché de Bobo-Dioulasso, déplore la perte de ses marchandises : « J’étais là vers 17 heures quand la pluie a commencé. Et au fur à mesure l’eau montait, je ne savais plus quoi faire. On a perdu beaucoup d’habits, tous les magasins de nos voisins étaient remplis d’eau. Il y a eu de nombreux dégâts ».
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À son tour, Adama Konombo interpelle les autorités communales à prendre au sérieux ce volet et de considérer particulièrement la zone du camp militaire, passant par le siège de la RTB/Hauts-Bassins, jusqu’à la Place de la nation, car le pire risque d’arriver. « À chaque grosse pluie, il y a de quoi s’inquiéter car nous savons ce qui nous attend, des pertes seulement. Pourtant, il n’y a personne pour nous aider », s’est-il plaint.
Cette inondation n’est pas la première dans la ville de Bobo-Dioulasso. Chaque année la ville est confrontée à ces genres de situation en saison pluvieuse.
Mamou OUEDRAOGO, correspondante à Bobo-Dioulasso