Procès putsch manqué : un verdict clément selon la partie civile
Après près de 20 mois de procès du putsch le verdict est tombé ce 2 septembre

Procès putsch manqué : un verdict clément selon la partie civile

Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé écopent respectivement de 20 ans et 10 ans de prison ferme dans le cadre du procès du putsch manqué. Le Tribunal militaire a également décidé la déchéance des décorations des deux accusés.  Sept prévenus ont été acquittés.

« Des peines tout à fait clémentes », c’est ainsi que l’avocat des parties civiles, Me Guy Hervé Kam, entrevoit le verdict de ce procès. Même s’il n’est pas satisfait, Me Kam estime que « les victimes peuvent désormais reposer en paix ». « L’objectif n’était pas la vengeance (mais) savoir qui a fait quoi et aujourd’hui, nous le savons de la bouche même du Tribunal », commente Guy Hervé Kam à l’issue du verdict ce lundi 02 Septembre.
 
Le général Gilbert Diendéré, a en effet, été reconnu coupable d’attentat à la sureté de l’Etat et de meurtre. Ce qui lui vaut les vingt ans de réclusion ainsi que la déchéance de sa décoration de « commandeur de l’ordre national ». Le général Djibrill Bassolé, a quant à lui été reconnu coupable de trahison. L’adjudant-chef Eloi Badiel, considéré comme le chef des opérations du putsch, écope de 19 ans de prison ferme tandis que l’adjudant-chef Moussa Nébié dit Rambo est condamné à 17 ans fermes.
 
Pour Me Mathieu Somé, avocats de la défense, ces peines sont excessives. Il est convaincu qu’il n’y a jamais eu de coup d’Etat. « Le pouvoir qui était assis le 16 septembre (2015) était assis sur une charte et non la constitution donc il n’y avait pas de régime légal. Pourquoi donc nous condamner pour attentat à la sureté de l’Etat ?», s’interroge l’avocat du général Gilbert Diendéré. Au total, 71 accusés ont été condamnés alors que 7 (sept) dont le bâtonnier Mamadou Traoré sont acquittés. La partie compte réclamer des réparations au cours de l’audience du 22 octobre consacrée à cet effet.