Chenille légionnaire : un casse-tête pour des agriculteurs
Des experts sont à Ouagadougou du 10 au 12 septembre pour refléchir sur les actions de lutte contre les chénilles légionnaires

Chenille légionnaire : un casse-tête pour des agriculteurs

Au Burkina Faso, les chenilles légionnaires causent depuis 2016 des dommages aux cultures. Elles s’attaquent essentiellement à plus de 80 espèces dont le riz, le maïs et le coton. La commission inter-état de lutte contre la sècheresse (CILSS) en a fait son combat à travers l’organisation de conférences régionales. Des experts réfléchissent sur le phénomène à Ouagadougou depuis le 10 septembre.

La chenille légionnaire est connue pour ses dégâts sur diverses cultures. Elle est fréquemment signalée sur les graminées, les herbacées (maïs, riz, sorgho et canne à sucre), aussi sur les arachides, les cotonniers, etc. Selon des experts présents à Ouagadougou les chenilles constituent de nos jours une grave menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’espèce a une durée de vie d’environ un mois et les femelles peuvent pondre jusqu’à 1000 œufs chacune. Depuis son apparition en 2016 en Afrique des actions sont mises en place pour lutter contre le fléau.
 
Comment lutter contre les chenilles ?
 
Aujourd’hui les moyens de lutte disponibles sont essentiellement chimiques. Toutefois, la chenille légionnaire présente une grande faculté d’adaptation aux produits utilisés. Selon l’Organisation mondiale de l’agriculture qui a mis en place une fiche technique de lutte contre le phénomène, il est difficile de lutter contre cet insecte invasif. Il existe néanmoins des moyens de lutte préventive et curative qui ont déjà été utilisés dans des pays comme le Madagascar.
 
De bons gestes pour la prévention
 
Il est bien possible de se prémunir contre les chenilles légionnaires selon la FAO. Il faut par exemple diagnostiquer la présence de chenilles légionnaires sur les plantes en périphérie de parcelle, éliminer les plantes présentant les symptômes et procéder à une rotation systématique des cultures ou à la mise en jachères des champs afin d’éviter la contamination des parcelles cultivées.
 
Selon l’Organisation mondiale de l’agriculture, une douzaine de pays africains perdent chaque année entre 4 et 18 millions de tonnes de céréales soit 1 à 4,6 milliards de dollars (près de 2.732 milliards de F CFA) par an. En mars dernier le Burkina a bénéficié d’une aide d’urgence pour la lutte intégrée contre l’invasion de la chenille légionnaire d’automne. Cette aide s’élève à 601 672 500 F CFA, sous forme de don offert par la Banque mondiale.