Recrutement de « professeurs PEJEN » : Les bénéficiaires toujours dans le flou
Les professeurs ''PEJEN'' souhaitent leur intégration dans la fonction publique

Recrutement de « professeurs PEJEN » : Les bénéficiaires toujours dans le flou

Le conseil des ministres du mercredi 11 septembre 2019 a marqué son accord pour l’organisation d’un concours de recrutement d’enseignants parmi les jeunes bénéficiaires du Programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN). Cependant, les bénéficiaires attendent toujours des précisions sur cet enrôlement.


En mars 2019, des diplômés engagés dans le Programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) ont organisé une marche de protestation pour réclamer leur intégration dans la fonction publique. Engagés au compte de ce programme, ils devaient être intégrer dans la fonction publique après trois années d’enseignements. Le Conseil des ministres du 11 septembre a ainsi « marqué son accord pour l’organisation du concours devant permettre le recrutement de professeurs de collèges d’enseignement général et technique parmi les bénéficiaires du PEJEN, promotion 2016 ».


Le secrétaire général (SG) de la coordination des « professeurs PEJEN » Larba Pierre Tindano n’a pas souhaité commenté cette décision. « Nous attendons de voir parce que ce n’est pas clair. On attend le communiqué qui sortira parce que nous souhaitons une intégration inclusive et non une intégration exclusive. Nous ne pouvons donc rien dire d’abord», a-t-il néanmoins affirmé. En effet, au mois d’août dernier, à travers un mouvement d’humeur, les « professeurs PEJEN » avaient dénoncé l’absence de statut, d’indemnité et de protection sociale. Ils ont d’ailleurs rejeté l’idée d’un test de recrutement pourtant confirmé par le ministre Stanislas Ouaro en octobre 2018.


Le gouvernement du Burkina Faso a lancé en 2016 le PEJEN afin de résorber le chômage des jeunes ayant au moins un niveau de formation équivalant ou supérieur au Diplôme d’études universitaires générales (DEUG) et âgés au plus de 35 ans. En outre, le programme vise à combler le déficit d’enseignants au Burkina Faso. En contrepartie, ces derniers recevaient 100 mille francs CFA comme rémunération mensuelle. Ils sont 4195 enseignants des lycées et collèges concernés même si le nombre de postes à pourvoir n’est toujours pas précisé.