Thomas Sankara : une marque qui fait vivre des jeunes au Burkina
L’anniversaire de la mort de Thomas Sankara est l’occasion pour ses admirateurs de rappeler, combien l’homme a compté pour le Burkina Faso et plus largement pour l’Afrique toute entière.

Thomas Sankara : une marque qui fait vivre des jeunes au Burkina

Des jeunes ont lancé des activités de commerce autour du concept Thomas Sankara depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Comme chaque année, la commémoration de l’anniversaire de sa disparition est une occasion pour quelques-uns d’entre eux de fructifier leurs affaires.
 
Regroupés devant l’ex-Conseil de l’entente, le site choisit pour arbitrer le mémorial Thomas Sankara, un groupe de jeunes proposent des tee-shirts à l’effigie de l’ancien président du Burkina Faso. Des bracelets, des porte-clés, des autocollants, des CD, des livres sont posés sur des tables ou à même le sol. Des jeunes marchandent le prix des gadgets. Adama Ouédraogo attiré par cette exposition a acheté un livre intitulé Le discours d’orientation politique à 1500 francs CFA.

« Depuis longtemps, j’entends parler de ça, mais je n’ai jamais pris connaissance du contenu réel de ce discours. C’est une occasion pour moi d’avoir le document de le lire et découvrir ce qu’il y a à l’intérieur. Cela va nous permettre de savoir ce qu’il proposait pour le Burkina », explique Adama Ouédraogo, un jeune homme de 27 ans.. Né après la mort de Sankara, il apprend à le connaître selon ses explications.

« C’est vrai, les tee-shirts de Thomas Sankara marchent. A Ouaga comme en province, ça marche bien. (…) Il n’y a pas de t-shirt qui peut marcher comme ceux de Thomas Sankara au Burkina », assure Harouna Nacoulma, sérigraphe de formation. Il tente néanmoins de convaincre que cette activité n’est pas à but lucratif. Les tee-shirts sont vendus entre 2000 et 15 mille francs CFA. « Sur 100 tee-shirts que je confectionne, je peux donner gratuitement 40 à mes amis. Et même quand, le client n’a pas assez d’argent, je peux lui donner à moins que le prix normal », insiste-il.

Simporé s’est lancé dans le commerce des gadgets à l’effigie de Thomas Sankara au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Celle-ci a conduit au départ de Blaise Compaoré du pouvoir. Il admet que cette activité lui permet de se faire un peu de sou : « sérieusement, pour tout ce qui concerne Thomas Sankara (…), la demande est plus forte que l’offre. Mes moyens sont limités au fait. Sinon ça va ». Le jeune homme prévoit la mise en place d’une galerie dédié à Thomas Sankara et un restaurant qui propose uniquement des mets locaux.