Éliminés dès le premier tour du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024, les Étalons du Burkina Faso n’ont pas pu sauver l’honneur lors de leur dernier match de la compétition. La fédération, l’encadrement technique et les joueurs s’accordent sur le fait que le bilan est négatif.
Au coup de sifflet final face à Madagascar, pour le dernier match du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), les visages des joueurs étaient fermés, comme on pouvait le voir sur les écrans. Ulrich Barro, défenseur des Étalons locaux, disputait son premier match. Il avait profité du remaniement de l’entraîneur Issa Balboné pour s’exprimer sur le terrain.
« Je suis complètement déçu, parce que cette victoire, on devait la faire pour le public burkinabè, puisqu’on était déjà éliminés. Le bilan n’a pas été positif. On se devait de faire une victoire au moins… Et là aussi, nous tombons 2-1 face à Madagascar », s’explique le jeune défenseur. Pour lui, cette compétition était aussi une occasion de visibilité afin de décrocher un contrat.
Issa Balboné a conduit l’équipe à ces phases finales du CHAN 2024. Pour se qualifier à cette compétition, le Burkina Faso a éliminé la Côte d’Ivoire après une première manche compromise en Côte d’Ivoire. Durant ce tournoi, son objectif était de franchir le premier tour. Après l’élimination suite à la défaite face à la Mauritanie (1-0), Issa Balboné avait à cœur de terminer la compétition sur une victoire.
Des leçons pour l’encadrement technique
Son équipe est pourtant passée à côté face à Madagascar (2-1) le samedi 16 août 2025. « Malheureusement, on tombe sur une équipe de Madagascar qui voulait survivre. (…) Nous avons beaucoup appris avec la Tanzanie, la Mauritanie ainsi que Madagascar qui produisent vraiment du bon football. On a déçu notre peuple, je pense que l’avenir sera meilleur », espère Issa Balboné.
A l’heure du bilan, le technicien burkinabè revient sur des éléments qui ont empêché son groupe d’être à son meilleur niveau dans la compétition. Près de sept joueurs qui avaient contribué à la qualification des Étalons locaux au CHAN ont été transférés dans des clubs hors du pays. Pourtant, selon le règlement de la compétition, le CHAN est réservé uniquement aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays. « On avait espéré arriver le plus loin possible, mais malheureusement nous tombons les armes à la main », dit-il. Son équipe aurait pu réaliser de meilleurs résultats si certains de ses joueurs étaient présents.
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C’est la quatrième fois que les Étalons participent au CHAN. C’est aussi la 4e fois qu’ils sont éliminés de la compétition. Un échec que reconnaît le patron de la Fédération burkinabè de football (FBF), Oumarou Sawadogo. « Ce que je retiens, c’est vraiment la déception. Les objectifs qu’on s’était fixés, on ne les a pas atteints. (…) C’est la deuxième fois que nous obtenons une victoire depuis que nous participons. Donc je crois que le bilan est totalement négatif. Il ne faut pas qu’on se le cache », accepte le président.
Cependant, ce tournoi permet aux différents acteurs de tirer des enseignements de ce nouvel échec au CHAN. Selon Oumarou Sawadogo, il y a eu des difficultés pour remplacer les joueurs absents. « Donc les enseignements, il faudra continuer sur tout le travail », assume le président de la FBF. Ulrich Barro partage l’avis de son président : « C’est un échec. Pour la suite, c’est de se remettre en question. Et aller travailler davantage pour que, lors des prochaines échéances, nous puissions être vraiment dignes de représenter notre championnat comme il le faut ».
La FBF et l’encadrement technique des Étalons comptent donc se remettre au travail pour mieux préparer la prochaine édition dont les dates et les lieux ne sont pas encore communiqués par la Confédération africaine de football (CAF).
Boukari Ouédraogo