Kongoussi : un plan B pour la scolarisation des élèves déplacés
Des élèves deplacés pourront retrouver le chemin des classes

Kongoussi : un plan B pour la scolarisation des élèves déplacés

Depuis le début du mois d’octobre 2019, la ville de Kongoussi accueille des déplacés suite aux attaques terroristes dans trois départements de la province du Bam. Un recrutement spécial est organisé pour permettre aux élèves déplacés de s’inscrire.

De l’espoir pour les élèves déplacés à Kongoussi (Bam). Après plusieurs semaines d’attente, certains d’entre eux pourront, enfin, retrouver les salles de classe. Les chefs d’établissement ont reçu des instructions pour inscrire des élèves déplacés selon Hamidou, enseignant dans le village de Lioudougou: « sur ordre de nos supérieurs hiérarchiques, nous sommes en train de procéder à une nouvelle inscription. On nous a dit qu’il y aura un accompagnement pour que nous puissions les prendre en compte. On a recensé presque 100 enfants. Aujourd’hui, nous avons même inscrit dix».

L’école de Lioudougou est débordée et manque de tables-bancs pour accueillir tous les enfants selon Hamidou. Pour faire face à l’affluence, les enseignants affirment avoir obtenu des promesses de constructions de chapiteaux. Cependant, certains de leurs collègues ont également quitté les villages touchés par les attaques terroristes tout comme leurs élèves. Mais ils ne sont toujours pas situer sur leur sort. « Nous sommes à Kongoussi, nos élèves aussi sont  à Kongoussi. Nous avons  reçu un communiqué de nos supérieurs hiérarchiques qui demandent aux élèves de s’inscrire dans les trois circonscriptions d’éducation de base de la commune. Sinon, pour l’instant, nous enseignants, nous chômons », s’indigne Dénis, instituteur.

Certains élèves de Kongoussi et Lioudougou n’avaient pas rejoint les classes à cause de l’occupation de leurs établissements par les personnes déplacées. Mais tout est en train de renter dans l’ordre selon les enseignants. « Effectivement, c’était un peu compliqué. Ils ont pu libérer la cours de l’école parce qu’on a pu construire des tentes pour eux», explique Hamidou. Suite aux attaques terroristes qui secouent la zone depuis la fin du mois de septembre, des villages de trois départements Nasséré, Zimtenga, Rollo se sont vidés de leur population.