Terrorisme : des commerçants prêts à s’engager comme volontaires©Wikimedia Common
Des commerçants veulent repondre à l'appel du chef de l'Etat

Terrorisme : des commerçants prêts à s’engager comme volontaires

Les multiples attaques terroristes impactent négativement l’économie du Burkina Faso. De ce fait, des commerçants se disent disposer à s’engager comme volontaires.

« Les commerçants sont prêts à rejoindre les rangs de l’armée pour en finir avec le terrorisme », a annoncé le porte-parole du Réseau des syndicats et associations des commerçants pour le développement du secteur privé du Burkina Faso (RSACDSP) Léon Nikièma. Lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 13 novembre 2019, il s’est voulu clair sur ses affirmations: l’engagement en tant que volontaire ne signifie pas, forcément, aller sur le front avec les armes. Il s’agit, selon lui, de servir aussi d’agents de renseignements. « Le terrorisme est partout. Nous devons être prêts là où nous sommes », a ajouté Léon Nikièma.

Léon Nikièma constate que les attaques terroristes ont ralenti les activités économiques au Burkina Faso. Il est convaincu que « les petits commerçants » sont les plus grands perdants. C’est pourquoi, il estime qu’ils ne peuvent pas rester les bras croisés.

Certains commerçants marquent leur disponibilité à répondre à l’appel de leurs paires. « Quand il n’y a pas de paix dans le pays, les commerçants sont les premiers affectés. C’est pourquoi nous sommes obligés de participer à la défense de notre pays », assure Inoussa Kaboré, vendeurs de bétail. Depuis les attaques terroristes, il dit éprouver des difficultés pour acheter et revendre son bétail dans les autres pays.

« On doit préserver le Burkina Faso à cause de nos enfants. Je me vois mal en train de ramasser mes bagages et fuir mon village avec toute ma famille. On devrait, chacun dans son village pouvoir résister », avoue Issouf Sana vendeurs de moto à Ouagadougou. C’est pourquoi, il se dit disposer à s’inscrire comme volontaire s’il remplit les conditions.

Le mercredi 6 novembre 2019, un convoi de la compagnie minière Sémafo a fait l’objet d’une embuscade. Le bilan officiel est de 39 morts et de plusieurs blessés. Le chef de l’Etat Roch Kaboré a annoncé le recrutement de volontaires dans les zones en proie au terrorisme à travers une déclaration publique le lendemain jeudi.