Terroristes neutralisés : « si on continue ainsi, notre armée va prendre le dessus »©Le Pays
Les soldats burkinabè estiment avoir mis en déroute des terroristes présumés

Terroristes neutralisés : « si on continue ainsi, notre armée va prendre le dessus »

Les forces armées du Burkina Faso et la force du G5 Sahel ont mené des ratissages dans deux localités pendant les deux premières semaines du mois de novembre 2019. Le bilan : 32 terroristes présumés « neutralisés », des engins explosifs et des dépôts de carburant détruits, des minutions et des véhicules récupérés. Des jeunes se disent soulagés après l’annonce de ces informations.

Sale temps pour des terroristes. 24 d’entre eux ont été « neutralisés » dans le village de Yorsala (province du Lorum). « Cette opération a permis de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues par des terroristes et utilisées comme esclaves sexuelles », mentionne un communiqué de la direction de la communication et des relations publiques de l’armée du Burkina. Cette information confirme les rumeurs de kidnapping de jeunes filles par des supposés terroristes dans certaines localités.

A Bourzanga (province du Bam), ils sont huit terroristes « neutralisés», selon les informations fournies par l’armée burkinabè. Le bilan total est de 32 terroristes tués ou neutralisés. Sur sa page Facebook, le G5 Sahel, en plus du bilan relayé par l’armée burkinabè, annonce la destruction de 64 motos, un déport de carburant et un atelier de fabrication d’engins explosifs improvisés et la récupération de deux véhicules.

Cette annonce soulage certains jeunes burkinabè même si un militaire burkinabè a perdu la vie pendant ces opérations. « Lorsque j’ai appris cette information, c’était un vrai soulagement pour nous. S’il arrive à engranger ces victoires, jusqu’à 32 terroristes, je trouve que c’est un grand pas en avant dans la lutte contre le terrorisme », affirme Claver Sombié, étudiant en médecine à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.

Redonner confiance aux populations

Le même sentiment qui anime Samuel Sankara également étudiant en médecine à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou: « il ne faut pas toujours attendre qu’ils viennent attaquer avant de réagir. Il faut passer à l’offensive. Ce qui s’est passé ce week-end va donner de la confiance à la population ».

Louis Ouaré, étudiant en histoire et archéologie estime que si les militaires burkinabè sont mieux armés, ils engrangeront beaucoup plus de succès. Il ne doute pas de leur engagement: « ils sont déterminés à servir le pays, à mettre la population à l’abri. Si on continue ainsi, je ne vois pas pourquoi notre armée ne va pas prendre le dessus ».

Dans un deuxième communiqué, l’armée a annoncé le ravitaillement de la ville de Djibo en carburant. Cette localité située à 210 km de Ouagadougou a connu une pénurie pendant près d’une semaine. « Au cours de l’opération, des engins explosifs improvisés ont été découverts et détruits », souligne le communiqué. Il s’agit des premiers succès remportés par l’armée burkinabè depuis l’attaque d’un convoi de la compagnie minière de la Semafo, au début du mois de novembre dans la région de l’Est. Le bilan de l’attaque est de 39 morts selon les chiffres officiels.