Burkina : retour progressif à la normale à l’école Darou Hadise
Des interrogations subsistent sur les circonstances de l’explosion d’une grenade dans une école franco-arabe à la périphérie de Ouagadougou

Burkina : retour progressif à la normale à l’école Darou Hadise

Les cours ont repris à l’école franco-arabe Darou Hadise, au secteur 38 de l’arrondissement 9 de Ouagadougou, le lundi 13 janvier 2020. L’enquête ouverte par la gendarmerie après l’explosion d’une grenade dans cette école coranique suit son cours. L’explosion a fait quatre blessés. Les élèves de cette école, en majorité des fillettes affirment avoir une pensée pour leurs camarades en convalescence. 
 
Voilées, leurs sacs d’écoliers en main ou au dos pour les filles, boubous et pantalons pour les garçons, les élèves de cette école franco-arabe s’amusent dans la cour de l’école, ce mardi 14 janvier. Dans une grande salle en face des classes, deux jeunes-hommes attendaient le début des cours. La classe où a eu lieu la dénotation de l’engin explosif reste toujours fermée. ‘’ Nous avons repris les cours depuis le samedi soit trois jours après l’incident’’, fait savoir Tidiani Ouédraogo, enseignant coranique. La reprise, dit-il, n’a pas été facile. ‘’ Nous avons été envahi par des gens qui voulaient en savoir plus. Alors que nous-mêmes sommes surpris par cet incident’’ affirme l’enseignant. 

L’école n’avait jamais enregistré ce type d’incident depuis son ouverture en 2012. « On ne sait pas où est-ce que l’enfant a eu l’engin explosif. Mais Dieu merci, il y a pas eu de perte en vie humaine ‘’ se réjouit l’enseignant. 
 
Les quatre blessés recouvrent peu à peu la santé. ‘’ L’un des quatre est déjà rentré chez lui ’’, indique M. Ouédraogo. Marietou Kaboré, élève en classe de CM2 se rappelle toujours de l’incident. L’adolescente de 13 ans souhaite ne plus revivre pareil évènement ‘’ Nous avions eu beaucoup peur ce jour-là. Je pensais que nous allions tous mourir lorsqu’on a entendu l’explosion. Nous avons une pensée pour notre quatre camarades qui sont blessés et nous prions tous les jours afin qu’ils puissent reprendre le chemin de l’école’’, dit-elle.

Le 7 janvier, la gendarmerie annonçait l’explosion d’une grenade dans une école coranique dans ce quartier non-loti à une vingtaine de kilomètres du centre ville. Au sortir du conseil des ministres, le lendemain, 8 janvier, le porte-parole du gouvernement informait plutôt de l’explosion d’un engin explosif artisanal. Un incident qui a suscité la polémique au sein de l’opinion publique et sur les réseaux sociaux.
Sur le site aucune mesure de sécurité n’est visible après l’incident.