<strong>Journalisme sensible au conflit : 25 journalistes africains à l’école de la Fondation Hirondelle</strong>©Studio Yafa
Les participants pendant les travaux, Ouagadougou le 14 novembre

Journalisme sensible au conflit : 25 journalistes africains à l’école de la Fondation Hirondelle

25 journalistes ouest-africains sont à Ouagadougou à compter de ce 14 novembre pour parler ‘’ Journalisme sensible au conflit ‘’. Une initiative de la Fondation Hirondelle pour les outiller sur un concept en vogue dans un contexte sous régional marqué par le terrorisme. La première session de la formation se tient à Ouagadougou jusqu’au 18 novembre.

Un débat entre journalistes et l’expert en sécurité, Mahamadou Sawadogo, pour ouvrir la formation. Du Mali, le Niger et le Burkina Faso, quel pays est-il le plus confronté aux attaques terroristes ? « Le Mali », répond une journaliste Malien. « C’est plutôt le Niger », réplique son confrère du Niger. Le chercheur de trancher : c’est le Burkina Faso précisant que les habitants de chacun de ces Etats s’estiment le plus dans l’œil du cyclone.

Le Burkina Faso enregistre le plus grand nombre de personnes déplacées internes, plus de 1 719 000 selon des chiffres du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR). Contre 370 000 pour le Mali et 549 000 au Niger. Le Burkina Faso bat également le record en nombre d’attaques avec 125 assauts terroristes entre le 30 septembre et le 1er novembre 2022 occasionnant la mort de 175 personnes. Mais une chose est certaine : « Le Sahel est  devenu l’épicentre  de plusieurs  conflits et tensions sociales, politiques, ethniques et religieuses », précise Mahamadou Sawadogo.

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D’où l’importance de former les journalistes sur leur rôle dans la résolution des conflits armés. « Les médias sont des acteurs des crises » selon Martin Faye, l’un des formateurs qui ajoute que « Certains médias manipulent l’information ». Les professionnels des médias doivent nécessairement respecter un certain nombre de principes et de règles pour éviter d’attiser la haine.

De ces règles, la nécessité pour les journalistes, de rechercher les causes de toute violence, la nécessité d’informer sur des sujets d’intérêts public et enfin celle d’observer une distance critique.

Les 25 journalistes participants sont du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo. Cette première session prendra fin le 18 novembre 2022. Suivront d’autres sessions en mars, juillet et novembre 2023. Des experts de plusieurs pays et domaines tiendront des communications dont Dr Aly Tounkara, Aly Tounkara, directeur exécutif du Centre d’études stratégiques du Sahel.

Martin Kaba