<strong>L’Afrique doit se préparer à faire face aux maladies cardiovasculaires</strong>©Studio Yafa
Des participants au premier débat africain sur la réduction des risques sanitaires à Marrakech

L’Afrique doit se préparer à faire face aux maladies cardiovasculaires

L’Afrique est le continent dans lequel les plus gros problèmes de santé vont se produire dans les prochaines années selon l’OMS. Selon elle, 75% des morts du cancer dans les prochaines années vont venir des pays qui a eux tous aujourd’hui ne font pas 5% de la richesse mondiale ; donc des pays les plus pauvres, dont la majorité se trouve en Afrique.

Le continent africain est menacé par les maladies cardiovasculaires si rien n’est fait. Pour cela, l’Afrique doit prendre ses précautions. A l’occasion du premier débat africain sur la réduction des risques sanitaires organisés du 16 au 18 novembre 2022 à Marrakech au Maroc, les experts sont revenus sur les précautions que l’Afrique doit prendre pour protéger ses populations ou réduire les risques. Le constat, le continent n’est pas assez préparé à faire face à une éventuelle épidémie de maladies cardio-vasculaires selon le constat fait par le Pr. David Khayat, ancien président de l’Institut national du cancer de France

« Il faut des structures pour soigner les gens avec des cardiologues et des cancérologues alors qu’il y en a pas assez en Afrique. Donc, l’idée c’est de dire à l’Afrique préparez-vous mais en même temps c’est que vous évitiez la vague », prévient David Khayat. Il conseille de faire appel à la science et à l’innovation pour trouver des solutions.

Des politiques de santé publiques modernes

« L’Afrique doit se préparer à mettre en place des politiques de santé publiques qui ne sont plus basées sur des éléments classiques mais sur une modernité dans la prise en compte de la réalité des comportements humains », atteste l’ancien président de l’institut national du cancer français David Khayat.

Selon le ministre marocain de la santé, ce combat mérite des actions communes. « La question de la réduction des risques sanitaires ne dépend pas seulement du secteur de la santé. C’est une question qui est inter secteur et ne dépend pas de la volonté seule d’un pays. Elle dépend du multilatéralisme très développé », souligne-t-il.

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Il appelle par conséquent tous les états africains à s’unir pour mettre en place des infrastructures et les moyens humains, matériels pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires.« C’est ensemble dans un réseau panafricain, on peut parvenir éventuellement à des stratégies dévaluation pour réduire les risques », a-t-il insisté.

Vers l’élaboration d’une charte

Le ministre de la santé de la Guinée, a partagé l’expérience de son pays en matière de santé épidémiologique. Ce pays a été victime de l’épidémie d’Ebola et a pu acquérir aujourd’hui l’une des meilleures équipes en termes de préparation, de surveillance et de réponse à l’épidémie telle que les fièvres hémorragiques en Afrique de l’Ouest.

A l’issu de cette première rencontre, des recommandations ont été faites sur la réduction des risques sanitaires en Afrique. Il s’agit notamment de l’élaboration d’une charte africaine de la réduction des risques de santé.

Alice OUEDRAOGO