<strong>Fêtes de fin d’année : « Si je t’habille, tu passes la soirée avec moi »</strong>

Fêtes de fin d’année : « Si je t’habille, tu passes la soirée avec moi »

Les fêtes  de fin d’année riment généralement avec dépenses. Entre le 25 décembre, fête de Noël, le 31 décembre marquant la St Sylvestre et bien-sûr le 1er janvier jour du nouvel an, comment trouver le juste équilibre pour fêter sans aller dans l’excès…Une équation difficile pour beaucoup de jeunes. Comment organiser ses fêtes de fin d’année, quelles sont les priorités? Les jeunes de la région du Centre-Est donnent leurs programmes du 31 décembre au micro Studio Yafa.

Awa Ly encore appelée « maman jeunesse », Cécilia Koala et Ousmane Oubda nos invités préparent bien la fête la Saint Sylvestre. Cependant, tous disent vouloir fêter dans la sobriété. Ousmane ne se met aucune pression. Il compte faire la fête avec les moyens de bord pour ne pas quémander après les festivités. « De par le passé, j’ai cotisé et tout dépensé lors des fêtes. Après le 31 (Ndlr. Décembre) je n’avais plus rien sur moi. Je tournais de gauche à droite pour demander aux amis », laisse-t-il entendre.

Par ailleurs, il invite les filles à ne pas mettre la pression sur les hommes car les gens n’ont pas les mêmes réalités. « Tu peux voir ton amie qui a reçu l’argent des fêtes alors que ton chéri ne t’a pas donné. Dans ça il ne faut que lui imposer une charge qu’il ne peut pas porter», précise-t-il.

Pour Cécilia, tout se prévoit à l’avance. Elle compte festoyer avec ses amis le  31 décembre autour de la boisson. Pour cela, elle peut compter sur ses petites économies. «  J’ai commencé à cotiser depuis longtemps donc avec cela, on peut sortir prendre un verre avec les amis et rentrer » explique-t-elle.

Awa Ly, la quarantaine abonde dans le même sens. De son côté, l’argent de la boisson et des poulets est déjà une garantie: « Moi j’ai commencé à garder un peu d’argent à côté 100F, 200F et donc avec ce que j’ai déjà, je peux prendre en charge la boisson, les poulets et Monsieur aussi pourra gérer le reste ».

Modération comme mot d’ordre  

La vie continue après la fête lance Cécilia. Il faut fêter avec ce qu’on a et éviter de faire comme tout le monde, poursuit-elle. « Si vous n’avez pas les moyens ce n’est pas obligé de donner l’argent à sa copine. C’est juste une journée et il faut modérer. L’année dernière, il y a un jeune qu’on a arrêté au marché de bétail. Quand on l’a questionné, il a dit qu’il a volé le mouton pour satisfaire sa copine lors de fête ».

Attention réplique Ousmane Oubda. Il faut éviter les coups bas ou de poser un lapin aux hommes lors des fêtes. Il se dit prêt à habiller sa petite amie, mais le jour du 31 décembre, cette dernière devrait passer la soirée à ses côtés. « Si je donne 50 mille à ma petite amie pour ses besoins et que le jour de la fête elle sort avec un autre homme, le pire risque d’arriver. Je vais prendre la garde devant sa porte jusqu’au petit matin. Et si son papa me demande des comptes, je lui présente les factures »prévient-il.

Nos trois invités reconnaissent que la fête n’est pas obligatoire, mais qu’on peut tout de même manifester sa joie de voir le nouvel an dans la prudence, dans la sobriété et sans excès, car la situation du pays marquée par l’insécurité l’oblige.