Crash d’Air Algérie : ‘’une bataille judiciaire’’ en perspective
L'association des parents des victimes du vol d'Air Algérie pourrait poursuivre swiftAir

Crash d’Air Algérie : ‘’une bataille judiciaire’’ en perspective

L’association burkinabè des familles des victimes du crash d’Air Algérie pourrait poursuivre la compagnie aérienne espagnole – Swiftair – pour la mise en circulation d’un avion en mauvais état. Une rencontre du bureau de cette association est prévue dans les jours à venir à Ouagadougou. Le 11 juin dernier, le parquet de Paris a réclamé, un procès en correctionnelle pour « homicide involontaire », contre la compagnie espagnole.

 

« Une nouvelle bataille judiciaire s’annonce », a affirmé le président de l’association des parents des victimes du crash du vol AH5017 d’Air Algérie au Mali. Le dossier du crash connait un nouveau développement avec le procès en correctionnelle réclamé par le parquet de Paris contre la compagnie aérienne Swiftair, pour «homicides involontaires». La compagnie aérienne espagnole est mise en cause en raison d’importants manquement en matière de formation de ses pilotes mais aussi de la qualité de l’appareil, indique le parquet.

Selon Me Alidou Ouédraogo président de l’association des parents des victimes, il s’agit d’une avancée vers la vérité sur les causes exactes de l’accident. « Quand on sait au moins ce qui a provoqué l’accident, c’est toujours mieux que de rester dans les supputations. Il y a tellement de versions qui ont été dites autour du crash » explique-t-il visiblement soulagé.

En 2017, les conclusions de l’enquête sur le crash du vol AH5017 avaient aussi mis en cause les manquements dans la formation des pilotes. Selon les experts français ces pilotes n’avaient pas exercé pendant les huit mois précédant le crash.  Aujourd’hui, l’association des parents des victimes affirme qu’elle pourrait introduire également une requête pour tromperie et mise en circulation d’un avion en mauvais état. « Les pilotes devraient suivre une formation, ce qui n’a pas été fait. Pourtant selon des spécialistes, s’ils avaient fait cette formation l’accident pouvait être évité. On est en train justement de découvrir d’autres causes qui peuvent permettre à l’association de poursuivre la compagnie espagnole pour tromperie », explique Me Ouédraogo.

Le dossier judiciaire avec Air Algérie, est clos depuis la fin des négociations à l’amiable qui ont abouti à l’indemnisation des parents des victimes. Le crash du vol AH5017 d’Air Algérie est survenu le 24 juillet 2014 au Mali, avec à son bord 116 passages dont 23 Burkinabè.