Téléphone portable : Ce poison qui détruit des couples©DR
Le téléphone portable est souvent source de mésentente dans le couple

Téléphone portable : Ce poison qui détruit des couples

Le téléphone portable, outil de communication, est aussi source de disputes surtout dans les jeunes couples. Certains foyers ou relations amoureuses ont volé en éclat par le fait de cet instrument entré dans les habitudes. Des partenaires fouillent les téléphones de leur conjoint(e), tendent l’oreille quand il (elle) décroche un appel, le tout sur fond de manque de confiance.

Une convocation à la police. C’est ce que Lucie Koala a fini par adresser à la femme de son collègue. La raison, cette dernière l’aurait menacé et insulté par message, via le numéro de son mari. En regardant l’historique des appels sur le portable de son mari, la femme conclut à une histoire d’amour que son conjoint entretiendrait avec une autre femme.

Même en couple, chaque partenaire doit respecter l’intimité de l’autre, soutient la jeune fille. « Pour que le couple tienne on ne doit même pas le faire. Les hommes qui ont l’habitude de le faire, doivent arrêter parce que ce n’est pas le travail des hommes. Les femmes aussi doivent arrêter parce qu’elles ne tiendront pas longtemps dans leurs vie de couple », estime-t-elle.

Son avis n’est pas vraiment partagé par Jean Bosco Kaboré, conseiller conjugal. Pour lui, le téléphone fait partie des outils qui doivent aider le couple à grandir et à s’épanouir. « Le portable ne doit pas venir faire obstacle à notre fidélité, à notre transparence à notre maturité. C’est un outil qui doit aider le couple à vivre dans l’assurance et la sécurité. Dans la vie de couple il n’y a  pas une histoire de privé à moins que vous ayez fait biens séparés », commente le conseiller conjugal.

Une infraction punie par la loi

Consulter les correspondances d’une personne à son issue est une violation du secret de la correspondance. Cette infraction est clairement définit dans l’article 525-4 du code pénal, prévient Fréderic Nacoulma, juge au tribunal de grande instance de Ziniaré.

« Est puni d’une peine d’emprisonnement de deux mois à un an et d’une amande de 250 mille à 600 mille francs, quiconque de mauvaise foi ouvre ou supprime des correspondances ou des lettres destinées à un tiers (une ou d’autres personnes). C’est-à-dire, dans ce cas, l’époux dont le portable n’appartient pas est considéré comme un tiers. Et s’il prend le portable et il ouvre il a consulté une correspondance qui ne lui est pas destinée. Que vous soyez en couple ou pas l’infraction peut jouer contre vous », explique l’homme de droit.