Affaire Lionel Kaboui: le père demande toujours justice pour son fils
La famille Kaboui attend que la lumière soit faite sur la mort de leur fils.

Affaire Lionel Kaboui: le père demande toujours justice pour son fils

Justice pour Lionel Kaboui. C’est l’appel lancé par la famille de ce jeune homme de 23 ans mort dans des circonstances non encore élucidées il y a deux ans.

L’attente est longue pour la famille Kaboui. 23 mois après la mort de ce jeune à la fleur de l’âge, sa famille est toujours en deuil. Elle attend que la lumière soit faite sur le décès de leur fils qu’ils considèrent comme un assassinat maquillé par la suite. Pour exprimer leur ras le bol, ils ont organisé une conférence de presse le lundi 15 avril 2022.

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Le père Kaboui est revenu sur les évènements qui ont marqué, à vie, la famille le 4 juin 2020: « C’est en rentrant et passant devant l’Hôtel Palace alors qu’il avait dépassé le portail de l’hôtel et qu’il ne présentait aucun danger pour l’hôtel Palace et les trois gendarmes de faction dans l’hôtel, qu’il reçut une balle dans sa nuque  et au moins sept impacts de balles visibles sur son véhicule. Ledit véhicule est toujours garé à la gendarmerie de Kossyam à Ouaga 2000 ».

Une plainte a été déposée. Mais, le dossier judiciaire traine, constate avec regret la famille Kaboui. Celle-ci se pose pourtant plusieurs interrogations. Elle ne comprend pas pourquoi les gendarmes n’ont pas porté secours à Lionel et pourquoi ils ont retiré la cassette de la vidéo surveillance de l’hôtel.

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Selon la version officielle des faits, les gendarmes en faction devant l’hôtel Palace ont riposté suite à un coup de feu tiré par des délinquants. Lionel qui suivait a heurté un panneau publicitaire selon un communiqué du procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouaga I en juin 2020. Mais la famille a tenu à rappeler que son Lionel n’avait aucun casier judiciaire.

Emmanuel Kaboui est convaincu, d’une chose, son fils a été assassiné : « Mon fils a été tué par des gendarmes qui étaient de garde devant Palace Hôtel. Il a reçu une balle de kalachnikov dans le crane ». Fait étonnant pour la famille, l’acte de décès révèle qu’il est mort « de suites d’une maladie » alors même qu’il saignait du crâne. La famille Kaboui attend que justice soit rendue afin que Lionel puisse reposer en paix.

Fayçal OUEDRAOGO

Safiatou ZONGNABA

Stagiaires