A un mois des examens scolaires : ambiance des préparatifs chez les élèves©ISSOUF SANOGO / AFP
A quelques semaines des examens scolaires, les élèves se disent prêts et d'autres sont inquiets

A un mois des examens scolaires : ambiance des préparatifs chez les élèves

Les épreuves écrites des examens scolaires des élèves du premier cycle se tiennent au début du mois de juin au Burkina Faso. Quant à l’examen du Baccalauréat, la composition écrite commence le 21 juin 2022. A quelques semaines de ces examens scolaires, certains élèves attendent de finir leurs programmes. Ambiance.

10 heures au Lycée Municipal Bambata de Ouagadougou. En ce jour de classe, l’école est animée : l’on entend des élèves bavarder comme dans un marché. Dans les classes et parfois sous des arbres, certains, cahiers en mains semblent concentrés. D’autres traitent des exercices de mathématiques devant des tableaux.

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En cette période de canicule où la température atteint 40 degré, Zalissa Zongo, élève en classe de terminale D, s’est réfugiée sous un arbre pour réviser ses leçons. Il reste quelques semaines pour les examens et la jeune fille ne veut pas perdre de temps. Pour mieux assimiler les leçons, elle travaille avec des camarades.

« Concernant la préparation de l’examen, je pense que ça  se passe très bien. Il y a des travaux de groupe que le personnel a constitué depuis le début d’année, ces groupes sont en place chaque jour on travaille ensemble les midis donc ça se prépare bien », explique la jeune fille. En plus des travaux de groupes, Zalissa suit des cours d’appui. « Je suis aussi des cours d’appui et cela m’aide beaucoup », soutient l’élève.

Des travaux de groupe et des cours d’appui

Palingwendé Kabré, 16 ans, élève en classe de troisième, révise également ses leçons sous un arbre au sein du Lycée. Pour réussir à son examen, cet élève dit avoir limité ses distractions.

Lui également organise des travaux de groupes avec ses camarades et suit aussi des cours d’appui. « On s’organise pour les études. Par exemple s’il n’y a pas cours le soir, on organise des travaux de groupe. On vient le soir pour bosser les maths et les Physiques- Chimie. Je participe aussi à des cours d’appui à l’école. Je suis bien préparé pour passer l’examen », assure Palingwendé.

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Au collège privé Ramondgwendé, Noria Ouédraogo est arrêtée devant sa classe troisième A avec des camarades de classes. A quelques semaines des examens, elle dit redoubler d’efforts dans l’apprentissage des leçons.

Dans cet établissement, les enseignants ont fini le programme. Ce qui laisse du temps à Noria et ses camarades de se consacrer aux révisions : « On prépare l’examen par des travaux de groupes et les cours d’appui, on essaie de voir ce qu’on peut faire. Nous faisons plusieurs groupes du côté scientifique et littérature pour réviser nos cours. Actuellement nous avons fini tout le programme nous sommes même prêt « Inch Allah » on fera 100% au Collège Privé Ramondg-wende », dit-elle, toute déterminée.

Des retards dans le programme

Pourtant, Djamilatou Compaoré, élève en classe de troisième B est moins sereine. Malgré les cours de rattrapage, elle ne pense pas que le programme puisse être épuisé cette année. « Comme nous n’avons plus assez de temps, nous avons formé des groupes et nous venons tous les soirs pour traiter des exercices. Certains d’entre nous suivent des cours d’appui et d’autres ont des professeurs de maison », explique la jeune fille.

Cependant, une inquiétude demeure selon Djamilatou : « Du côté des leçons nous sommes en retard parce que souvent certains professeurs ont des empêchements donc ils ne viennent pas et ils continuent de donner les cours de rattrapage mais ça ne va pas.il faut qu’on termine ça avant l’examen ».

L’accompagnement des enseignants

Ses propos sont confirmés par Emmanuelle Koné : « On n’a pas encore terminé le programme, je ne suis pas sereine et j’ai vraiment peur parce que je ne sais pas ce que je vais aller trouver là-bas ».

Certains enseignants font également une course contre la montre pour être prêt le jour de l’examen. Dans son bureau, Joséphine Ilboudo, censeur du Lycée Bambata classe les enveloppes contenant les derniers sujets pour les élèves en classe d’examens.

Le plus important est de terminer le programme pour donner le temps aux élèves de réviser. « Vous voyez toutes ces enveloppes qui sont là,  nous sommes en train de nous affairer pour les dernières évaluations c’est là que nous allons connaitre notre force de frappe », explique-t-elle. Pour mieux aider les élèves de l’établissement, ces derniers sont organisés en groupe. « Nous les organisons en groupes en assurant la cantine pour qu’ils restent se préparer pour l’examen ». Malgré le retard dans le programme dans certains établissements, les élèves espèrent décrocher leurs diplômes.

Safiatou ZONGNABA

Stagiaire