Burkina Faso : « tout est cher, on va mourir de faim »
Certains consommateurs ont du mal à faire le marché.

Burkina Faso : « tout est cher, on va mourir de faim »

Au Burkina Faso, la cherté de la vie n’est plus un secret. Les prix d’une majorité des produits de première nécessité ont connu une hausse démesurée. Les consommateurs s’en plaignent.

Un appel à l’aide. Depuis plusieurs semaines, dame Sawadogo a dû mal gérer la popote. Les prix de presque toutes les denrées de premières nécessités ont augmenté sur le marché local. Pourtant, l’argent qu’elle reçoit pour le marché n’a pas augmenté encore moins les salaires. « Tout est cher. Le sac de riz 22000, le sac de maïs 38000f, est ce que c’est bon ? On va mourir de faim », s’indigne dame Sawadogo.

Les bouillons achetés à 25 francs CFA sont désormais vendus à 100 francs CFA les trois unités alors que le bidon de quatre litres d’huiles vendus à 4500 francs CFA est passé à 7500 francs CFA ! Des ménagères disent ne plus trouver de viande à 500 francs CFA sur le marché du fait de l’augmentation de ces denrées.

Accusés, les commerçants se défendent

Les commerçants sont accusés d’être à l’origine de l’augmentation du prix de ces denrées. Yacouba Ouédraogo, tenancier d’une boutique au quartier Larlé de Ouagadougou s’en défend.  « On achetait le bidon d’huile de 20 litres à 20 mille  f cfa, ensuite 24 mille. Actuellement c’est à 26 mille. On ne sait plus à quoi s’attendre encore. Tout a augmenté. Chaque fois on est obligé de compléter de l’argent pour s’approvisionner. Si en retour, on augmente même si c’est 25f sur un produit, les gens se plaignent », dénonce Yacouba Ouédraogo.

Il y a seulement quelques jours, certaines pâtes alimentaires ont connu une augmentation de 25 à 75f cfa. Le kilogramme de poisson frais a augmenté de 100 à 250f selon la qualité.

Les conséquences du terrorisme

Les céréales ne sont pas épargnées par ces augmentations. En moins d’un mois le prix du sac de 120 kilogramme du sorgho rouge a augmenté de plus de 7500 Fcfa selon Jean Baptiste Nana un vendeur de céréales au dans le même marché. « Le plat du mil était à 900f CFA ensuite à 1000f. En 3 jours le maïs a augmenté de 1500f sur le sac de 100 kilogramme. On l’achetait entre 23500 et 2 jours après c’était 24000. Actuellement, le prix est passé à 27000 », s’indigne le jeune commerçant.

Face à une telle flambée des prix, les consommateurs appellent le gouvernement au secours. « Ils n’ont voir ce qu’ils peuvent faire. Qu’ils envoient des agents contrôler les prix sur le marché sinon ce n’est pas bon », dénonce un consommateur.

Il y a quelques semaines, des tenanciers de boulangeries ont menacé d’augmenter le prix du pain de 150 francs CFA à 200 francs CFA. Suite à une concertation avec le gouvernement, le prix du pain est maintenu à 150 francs CFA mais le poids a baissé. Il est passé de 200 grammes à 160 grammes. Les attaques terroristes et la crise en Ukraine expliqueraient cette flambée des prix de ces produits sur le marché local.