Burkina : A Ouagadougou, des jeunes se lancent dans le commerce des films piratés
Des jeunes ignorent l'illégalité de l'activité

Burkina : A Ouagadougou, des jeunes se lancent dans le commerce des films piratés

Le téléchargement et la commercialisation des films est une activité en vogue au Burkina Faso. Toutefois certaines jeunes qui exercent cette activité  ne savent pas qu’elle est illégale.
 
Hakim s’est lancé dans le commerce des films téléchargés illégalement depuis deux ans. Installé au quartier Wemtenga de Ouagadougou, il propose des dessins animés, des séries policières, des comédies romantiques, des enquêtes, des documentaires etc. Le jeune homme gagne bien sa vie avec cette activité. « Je mène cette activité depuis deux ans maintenant. On peut dire que ça marche un peu », soutient Hakim. Cette activité qui lui permet de gagner sa vie est tout de même illégale. ‘’ Je ne savais pas que c’est illégal’’ soutient Hakim. Il se fait la promesse de s’informer auprès des structures compétentes.
 
Omar est toutefois conscient de l’illégalité de son activité : « Je sais que ce n’est pas bien de craquer les films et les musiques. Mais pour le moment, je ne suis pas encore inquiet », ajoute le jeune homme.
 
Les séries et films comme Fast and Furious, Casa Del Papel, Weeding, Game of Thrones, 24h Chrono etc. sont les plus demandés en ce moment selon le jeune homme. Ces films sont vendus à 100 F CFA par film et 500 F CFA pour les séries selon les explications de Omar. Quant à la musique, qu’elles soient burkinabè ou étrangères, elles sont aussi vendus entre 50F et 100F CFA.  « Tout le monde n’a pas les moyens d’aller au ciné. En plus, il y a beaucoup de films et de séries qui ne sont pas accessibles aux jeunes », justifie Omar.
 
Seydou, fait partie des clients de Omar. Il affirme n’avoir pas le temps d’aller en salle ou suivre les films sur son ordinateur. « Je paye ces films et je préfère les regarder sur mon téléphone », indique-t-il. Le directeur général du bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA) Walib Bara déplore ces pratiques qui ne doivent pas être encouragé.  Le comité national de lutte contre la piraterie des œuvres littéraire et artistique qui doit suivre ces pratiques fonctionne toutefois, dit-il, au ralenti à cause de la situation sécuritaire délétère.