Corus : ‘’ Ici on ne dort plus, c’est  24h/24’’
Les volontaires receptionistes se disent débordés par les appels.

Corus : ‘’ Ici on ne dort plus, c’est 24h/24’’

Depuis l’apparition du Covid-19 au Burkina, début mars, tous les services du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (Corus) sont en veille. De la surveillance des cas suspects à la réception des appels d’urgence en passant par les prélèvements, chaque matin des équipes sont mobilisées pour le suivi  de l’épidémie à coronavirus. Face au flux d’appels au numéro vert, le  3535 le centre a dû installer une deuxième salle de réception d’appel.

Téléphone contre l’oreille, la dizaine de volontaires réceptionnistes du centre d’appel de veille répondent aux sollicitations de leurs interlocuteurs.  » Allo, allo… Merci de respecter les mesures d’hygiène’’, entend-on au travers de la porte. ‘’Ici on ne dort plus. C’est du 24h/24’’, lance un agent du comité de surveillance. Submergé par le nombre d’appels reçus depuis les premiers cas confirmés de coronavirus, le centre a dû installer une deuxième salle de réception d’appels.  Principale tâche de ces  volontaires :  enregistrer les cas suspects signalés. Ils les transmettent ensuite à l’équipe d’investigation qui se rend dans les minutes qui suivent sur les lieux pour un constat. Une équipe de prélèvement est alors déployée en cas suspicion. Mais, relate un agent qui a requis l’anonymat : ‘’Beaucoup de gens appellent juste pour s’informer sur les mesures d’hygiène. Il n’y en a qui appellent juste pour le plaisir d’appeler’’.
 
                                                                                                                                    Stress et pression
Dans la cours, par petits groupes respectant la distance d’au moins un mètre, leurs cache-nez bien en place, de jeunes volontaires attendent des instructions des agents habilités.
Parmi eux des étudiants en médecine, des volontaires de la Croix-Rouge et des infirmiers réquisitionnés pour la lutte et la prévention du covid-19 au Burkina. Dans les bureaux des agents sont aussi au four et au moulin. Fiches en main, une dame en blouse de médecin  échange avec son collègue devant le bureau principal. ‘’ Nous devons faire le point’’, lui dit-elle avant de l’inviter dans un des bureaux pour une discussion privée. Contacte presque tous les responsables  n’ont pas souhaité parler. Il nous ont tous renvoyé vers la directrice de la communication du ministère de la  la santé. 
 
 Une des volontaires qui a souhaité garder l’anonymat s’est épanché sur leur travail. Elle explique que chaque matin son équipe se rassemble au centre pour accompagner les médecins dans les sites de prélèvement. L’équipe de volontaires d’hygiène, elle,  est  chargée de désinfecter tous les endroits suspectés. ‘’ Je ne peux pas compter le nombre d’endroit qui a été désinfecté. Presque toutes les cliniques de la capitale l’ont été ’’ fait savoir la jeune dame. Malgré le stress et la pression dont certains font face, le respect des mesures d’hygiène est de rigueur.