Covid-19 au Burkina : les réseaux sociaux pour approvisionner les magasins
De nombreux commerçants burkinabè ont recours aux réseaux sociaux pour faire des commandes de marchandises.

Covid-19 au Burkina : les réseaux sociaux pour approvisionner les magasins

Les restrictions imposées par l’épidémie de coronavirus ont poussé des commerçants burkinabè à développer de nouveaux moyens d’approvissionnement. Ils ont de plus en plus recours aux réseaux sociaux pour passer des commandes en Chine ou en Turquie.
 
Dans l’impossibilité de quitter le pays, en raison de la fermeture des frontières, Bouba Sawadogo, jeune commerçant au grand marché de Ouagadougou, passe ses commandes via les réseaux sociaux depuis deux mois. « C’est WhatsApp que j’utilise maintenant pour faire des achats. Mon fournisseur depuis Lomé m’envoie des photos et je choisis les habits que je souhaite commander. Il fait le colis et m’envoie avec les gros camions », explique-t-il. Cette nouvelle approche commerciale est beaucoup utilisée ces derniers mois, par de nombreux commerçants.

Mais selon Bouba, commander des articles à travers les réseaux sociaux occasionne des frais supplémentaires. Le colis de 100 000F CFA est passé par exemple à 150 000F CFA. De plus ajoute-t- il, les prix des articles ont augmenté du fait de la fermeture de certaines frontières comme la Turquie et les Emirats arabes unis.

Roland Silga, vendeur de chaussures, lui, utilise l’application – Wechat- pour passer ses commandes en Chine. Il dit attendre l’arrivée de ses colis avant la fin du mois de mai. «  Le problème avec ce genre de commandes réside souvent dans la lenteur et même au niveau de la qualité de la marchandise », souligne-t-il.

En plus du temps de livraison, la crainte de certains commerçants réside aussi dans la qualité des produits livrés. «  La commande n’est pas une bonne affaire. C’est toujours mieux d’être là physiquement pour voir si la qualité y est. Le fournisseur peut t’envoyer des photos qui sont différentes de ce qu’ils va envoyer dans le colis », explique Ousséni Ouédraogo, vendeur d’articles féminins.