Gabon: un coup d’Etat en cours
Le président gabonais Ali Bongo fait sa première apparition en public près de dix mois après un accident vasculaire cérébral, lors d'une cérémonie commémorative, le 16 août 2019. Steve Jordan, AFP

Gabon: un coup d’Etat en cours

Des militaires ont annoncé dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août avoir pris le pouvoir au Gabon, au nom d’un Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).  «Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins», selon un communiqué lu à la télévision d’État par des militaires qui se revendiquent en tant que Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).

L’annonce de la prise du pouvoir est intervenue peu après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle (le Centre gabonais des élections ayant donné Ali Bongo Ondimba vainqueur avec 64,27 % des suffrages).

Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR), garde prétorienne du président Ali Bongo Ondimba, a été porté en triomphe par des centaines de militaires quelques heures après un coup de force, aux cris de « Oligui président », dans des images retransmises par la télévision d’État.

Élu en 2009 après la mort de son père, Ali Bongo Ondimba a vu ses 14 années à la présidence du Gabon marquées par plusieurs luttes pour asseoir son pouvoir. Malgré des élections contestées et un accident vasculaire cérébral, l’héritier de la « dynastie Bongo » avait jusque-là réussi à se maintenir à la tête du pays.