Tin Buaba, l’association qui œuvre pour l’autonomisation de la femme rurale dans l’Est du Burkina Faso
Photo d'illustration de femmes de l'association Tin Buaba © REPAFER/Burkina

Tin Buaba, l’association qui œuvre pour l’autonomisation de la femme rurale dans l’Est du Burkina Faso

A Diapangou, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Fada N’Gourma, l’association Tin Buaba, qui signifie « Ne pas les marginaliser » en langue Gulmancema, intervient dans la production et la valorisation des produits locaux, la transformation du coton ainsi que le maraichage.

En cette matinée de lundi, Hainatou Ouambo surveille les activités de plusieurs femmes à la tâche. Certaines sont affairées à la préparation du Soumbala, une pâte alimentaire à base de graines de néré, pendant que d’autres sont à la filature du coton. Hainatou est la présidente de l’association Tin Buaba, basée à Diapangou, à une vingtaine de kilomètres de Fada N’Gourma, dans la région de l’Est.

Rehausser l’économie des femmes

L’association intervient notamment Tin Buaba intervient notamment dans la valorisation des produits locaux. « Quand je prends les céréales, c’est le riz étuvé que nous faisons. Le maïs, on transforme en farine pour le to. Également, au niveau des produits forestiers non ligneux, je prends le cas du karité, du morenga, le baobab, le balanitès et le néré. Au niveau du karité, on transforme en beurre de karité et ce beurre est vendu à l’état et une autre partie est transformée en produits cosmétiques », détaille-t-elle.

Cette association fait également de la filature de coton et le maraichage avec pour objectif, l’autonomisation des femmes rurales. « On s’est dit qu’une femme qui est là, qui n’a rien, elle n’est pas respectée au niveau familial. Nous nous sommes dit alors que nous devons travailler pour rehausser l’économie des femmes. A ce moment, nous auront aussi quelque chose à accompagner au niveau familial », affirme Hainatou Ouambo.

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Tin Buaba accompagne plusieurs femmes dans la région de l’Est. Des femmes qui parviennent aujourd’hui à subvenir aux besoins de leurs familles respectives. Aminata Natama, une bénéficiaire, témoigne : « Elle a permis aux femmes de Diapangou de se développer. Particulièrement moi. J’ai reçu une aide technique et matériel. L’association m’a aussi permis de faire des activités génératrices de revenus telles que la transformation des produits forestiers non ligneux et aussi la fabrication du savon et de la tomate ».

En 2022, l’association Tin Buaba a été décorée pour ses œuvres en faveur de la femme. Son ambition est d’aider plus de femmes à travers toute la région de l’Est.