SNC 2024 : Le Niger dans ses attributs de pays invité d’honneur
Une exposante nigérienne reconnaissable par le drapeau de son pays accroché dans son stand (Ph. Studio Yafa)

SNC 2024 : Le Niger dans ses attributs de pays invité d’honneur

La 21e Semaine nationale de la Culture, qui se déroule du 27 avril au 4 mai, reçoit le Niger comme pays invité d’honneur. Le drapeau national marque la présence de ce pays dont des ressortissants ont investi les différentes activités de la biennale.

Le drapeau du Niger flotte sur les différents sites qui accueillent les activités de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Pour cause, à cette biennale de la culture, le Niger est le pays invité d’honneur. Et pour ce faire, les ressortissants de ce pays voisins ont fait le déplacement de Bobo-Dioulasso pour marquer d’une pierre blanche cet événement.

Déjà présent à la cérémonie d’ouverture avec la prestation de la Troupe Mamar Kassey et le discours du ministre en charge de la Culture, le Niger se signale. Foire, Village des communautés, et bien d’autres activités, où ce pays met en lumière sa culture et le savoir-faire de ses artisans. Les différents stands occupés par les Nigériens sont reconnaissables soit par le drapeau fièrement dressé ou la photo du président de la Transition pour certains.

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En même temps que le drapeau qui flotte emporté par le vent chaud de Bobo-Dioulasso pour une présence remarquable, des produits artisanaux sont exposés pour montrer le savoir-faire de l’artisanat nigérien. Le directeur de l’Artisanat nigérien, Henri Kolo Amadou, vêtu d’un boubou blanc, chaussé de sandales en cuir, fait comprendre que son pays propose « des produits de la maroquinerie, de la cordonnerie, de la gainerie, de la vannerie, tout ce dont l’homme a besoin pour vivre (…) ».

Les Mossis comme parents à plaisanterie des nigériens

Dans un stand, dame Fatimata, vêtue d’une tenue djerma avec une coiffure traditionnelle ornée d’argent blanc, expose des pagnes traditionnels. Elle explique que ces pagnes sont utilisés dans le mariage nigérien :« C’est le pagne avec lequel on couvre la jeune mariée et le jeune marié. Pour la nuit de noces, la mère de la mariée achète deux couvertures et quand on amène la jeune mariée chez son mari après le mariage, c’est avec ça qu’on la couvre », développe-t-elle, taquinant des visiteurs de l’ethnie moaga, qu’elle considère comme des parents à plaisanterie.

Le directeur de l’Artisanat nigérien, Henri Kolo Amadou présent à Bobo-Dioulasso (Studio Yafa)

Des artistes musiciens nigériens participent également à la fête. Parmi ceux-ci, Abdoul Salam. Commentant le climat chaud, il dit avoir « (…) l’impression de n’avoir pas quitté le Niger. Je suis venu et je vais me donner à fond pour non seulement m’imbiber de cette fraternité, mais en donner aussi. Je me sens chez moi », lance-t-il avec enthousiasme.

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Hassana Hassane, venue avec des encens, des perles et bien des produits ciblant la clientèle féminine estime qu’il y a beaucoup de différences parce que le Niger est pays invité d’honneur. « Le stand est gratuit. Et aussi, on nous a permis de mettre le drapeau de notre pays. Quand les festivaliers passent, même sans demander ils savent que c’est le Niger. Ça, c’est une fierté ! A chaque fois je viens, je n’ai pas de problème. Niger, Burkina et Mali, c’est la même famille », clame-t-elle dans un français marqué par l’accent de sa langue maternelle.  

Hassana Hassane est venue avec des encens, des perles et bien des produits ciblant la clientèle féminine (Ph. Studio Yafa)

Cet amour, les Burkinabè le leur rendent bien, à la 21e édition de la SNC. En témoignent les nombreux visiteurs aux différents stands. Madame Ramadan, cliente, les bras chargés de sachets contenant ses achats raconte être venue spécialement « (…)pour prendre des produits dans les stands des Nigériens. J’ai pris de l’encens et bien d’autres choses. J’ai même recommandé ça à des gens. L’encens venu du Niger qui est thérapeutique ».

Plus d’une cinquantaine de participants nigériens

Le ministre en charge de la Culture, Amadou Abdourahmane, explique que le choix du Niger s’est imposé en raison de la fraternité existant entre les deux Etats. « Cette participation c’est d’abord pour confirmer l’alliance des Etats du sahel et pour montrer à la face du monde que le Burkina, le Mali et le Niger, nous formons qu’un et ça sur tous les points de vue et même au niveau de la culture », affirme-t-il l’air convaincu.

Ouvert le 27 avril dernier, la 21e SNC connait la participation de plus d’une cinquantaine de participants nigériens spécialisés dans le domaine de la culture

Boureima Dembélé