Port du masque au Burkina : « Nous n’avons pas reçu d’ordre pour contrôler »
Le controle du port des masques n'est pas encore effectif au Burkina

Port du masque au Burkina : « Nous n’avons pas reçu d’ordre pour contrôler »

Le port obligatoire du masque est peu respecté au Burkina. Le gouvernement avait pourtant annoncé un début de contrôle à partir du 11 mai. Il n’est pas passé de la parole à l’acte. La mesure n’est pas  appliquée sur le terrain. La police indique n’avoir reçu aucun ordre pour interpeller les contrevenants. 
 
Rien n’a changé dans les habitudes des policiers préposés à la régulation de la circulation dans les artères de la ville de Ouagadougou. Alors que les populations s’attendaient à un contrôle suivi de sanction depuis le lundi 11 mai sur le port du masque, la police indique n’avoir reçu aucun ordre de sa hiérarchie dans ce sens. « Nous faisons les contrôles de routine et interpellons ceux qui brûlent les feux tricolores », fait remarquer un policier.
 
Lors de ces contrôles, poursuit-il, il leur arrive de rappeler et de sensibiliser les usagers au respect du port des masques. Mais, «  Il y a des réalités qui vous touchent si bien que vous oubliez souvent votre mission de régulateurs de la circulation. Des usagers disent n’avoir même pas 500 francs CFA par jour pour subvenir à leurs besoins, encore moins acheter un masque », lance-il. Pour lui, l’accent doit être mis sur la sensibilisation plutôt que sur la répression.
 
Karim Ouédraogo, un usager de la route est du même avis. « Le gouvernement serait en droit de réprimer s’il avait doté tous les citoyens de masques, ce qui n’est pas le cas », souligne-t-il.
 
Au Burkina le port du masque est obligatoire depuis le 27 avril. Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Remi Djandjinou avait annoncé le 6 mai dernier le début des contrôles la semaine suivante. « Le Chef de l’Etat a donné des instructions très fermes pour que dès la semaine prochaine des contrôles soient mis en place par la sécurité et la défense », avait-t-il indiqué. Dix (10) jours après rien n’est encore effectif sur le terrain.