Racisme : colère et tristesse de Burkinabè des Etats-Unis
Des burkinabè sont aussi victimes de racisme aux USA

Racisme : colère et tristesse de Burkinabè des Etats-Unis

Des Burkinabè résidant aux Etats-Unis disent être confrontés au quotidien au phénomène de racisme. Les manifestations contre le racisme sous le mot d’ordre «  Les vies des Noirs comptent » se multiplient à travers le monde après  la mort George Floyd un Américain noir asphyxié par un policier blanc  le 25 mai à Minneapolis.
 
Herman Kabore en parle comme si c’était hier. Il y a quelques années une dizaine de véhicules de la police se positionnent autour de la maison de ce Burkinabè vivant à New-York. La suite s’apparente à un film policier. « J’étais arrêté devant ma porte le téléphone à l’oreille et la tête baissée. Je communiquais avec un proche de ma famille depuis le Burkina.  Et tout d’un coup je ne voyais plus rien. J’étais éblouie par les projecteurs de la police. Ils étaient positionnés pour tirer sur moi. Ils m’ont sommé de ne pas bouger. Ne bougez pas, Bougez pas, Ne bougez pas, disaient-ils. Une descente qui a alerté tout le quartier.  Ils me diront plus tard que quelqu’un leur a informé de ce que je tenais une arme par devers moi alors qu’il n’en était rien », raconte toujours bouleversé Hermann. Ce jeune homme vivant aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années dit avoir été terrifié par l’horreur qu’il venait de vivre du fait de la couleur de sa peau.
Depuis, le jeune burkinabè a adopté une attitude de prudence et de méfiance lorsqu’il fait face à un contrôle de police ou toute autre vérification des documents d’identité. Le racisme, indique-t-il, se manifeste tous les jours aux Etats-Unis. « Dans la rue, les lieux de travail, … des circonstances te rappellent l’existence du racisme dans ce pays », assène Hermann la voix presque étranglée.  Drissa Compaoré lui dénonce le contrôle au faciès devenu presque banale. « On est même souvent contraint d’hausser le ton pour se faire entendre. Mais il faut toutefois rester prudent car ils ont souvent des réactions provocatrices quand il s’agit des noirs », affirme-t-il.
A Seattle comme dans plusieurs autres villes américaines, Marielle Sessouma soutient que les Noirs sont justes tolérés mais pas aimés et considérés comme une communauté qui compte dans la société. Elle en veut pour preuve la mort de George Floyd qui est la dernière d’une longue série ces dernières années de décès d’hommes noirs, pour la plupart non armés, tués par des policiers.
 
Même si la jeune dame n’a jamais eu à faire à la police américaine elle dit assisté parfois à des scènes de racisme dans des lieux publics.
Pour en finir avec le racisme Drissa et Herman suggèrent
l’éducation et l’implication des autres races dans les activités multiculturelles.