FESPACO 2023 : ça tourne pour la paix!

FESPACO 2023 : ça tourne pour la paix!

Le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou( FESPACO) a officiellement ouvert ses portes ce 25 février au palais des sports de Ouaga 2000. Après un spectacle alliant danse, musique, acrobatie et chant, le clap d’ouverture a été donné par les premiers ministres du Burkina Faso et du Mali, pays invité d’honneur.


Samedi soir à Ouagadougou, capitale du cinéma africain. A quelques 500m de l’entrée du palais des sports de Ouaga 2 000, des véhicules et des engins à deux sont parkés jusqu’à la porte d’entrée principale de l’édifice. Devant cette même porte, deux longs rangs. Des hommes à gauche et des femmes à droite qui subissent le contrôle des policiers.

Après cet impératif, la voie est libre pour deux jeunes filles qui accèdent à la cour. « A la dernière édition du FESPACO, on était venu assister entre camarades de classe » souffle-t-elle à son amie. Autour du palais, les drapeaux du Burkina Faso qui flottent à côté d’autres drapeaux de pays africains. On peut même entendre la musique qui traversent les murs de la salle pour caresser les oreilles.


14h20, dans la salle, des tout-petits, habillés aux couleurs du drapeau national imitent des pas de danse aux sonorités du ditanyé. Ce sont les majorettes. Sur le podium aménagé spécialement pour les prestations, deux écrans leds animés. Sur l’un il est écrit « FESPACO 28 » et sur l’autre on peut lire des noms de réalisateurs et des anciens lauréats du Yennega d’or.

En haut, des banderoles des différents partenaires ornent également la salle. Le tout avec une décoration sobre, mais captivant. Sur les escaliers de la salle ronde, quelques festivaliers prennent des photos en selfie entre amis ou avec des acteurs, comédiens, etc. C’est bien le FESPACO qui ouvre ses portes aujourd’hui.


Une chorégraphie savamment orchestrée


Comme à l’accoutumée, le spectacle trouve toujours sa place dans la fête du cinéma africain. Cette 28e édition n’a pas fait exception. Pour planter le décor, deux dames sur des chevaux font leur entrée dans la salle. Les lumières s’éteignent. Sur l’un des écrans leds, des images des héros africains défilent sous la voix puissante de la cantatrice Marie Gayeri. C’est une chorégraphie qui retrace l’histoire de l’Afrique. Quand l’écran affiche l’image du président Thomas Sankara, un tonnerre d’applaudissements et des cris éclatent dans la salle .

Puis tout redevient calme. Les lumières baissent d’intensité. Un groupe de 60 jeunes fait son apparition sur scène. Et les sons des Tam Tam et tambours relancent l’ambiance. L’intensité des ampoules augmente, s’intensifie. « C’est une chorégraphie qui montre la bravoure des filles et fils du Burkina Faso face aux défis et aux difficultés », expliquera le maître de cérémonie. Nous sommes maintenant dans l’esprit du FESPACO. De grosses pointures de la musique comme Floby et Sidiki Diabaté ont également marqué la cérémonie par leurs prestations.


Le FESPACO tant attendu


Le FESPACO était beaucoup attendu des amoureux du cinéma. Moustapha Sondé est déjà prêt pour découvrir le tout premier film qui passera ce soir. « Dès ce soir, j’irai à Canal Olympia pour découvrir le film qui passe. J’irai même avant l’heure pour avoir la place » raconte cet amoureux du cinéma. Même programme pour un groupe de jeunes filles qui font des photos . Gisèle Konaté attend surtout le film Sira de la réalisatrice Appoline Traoré. « Le film que j’attends le plus, c’est Sira. J’ai vu le teaser et ça a l’air intéressant. J’irai suivre cela » dit-elle. Gisèle n’est pas la seule à vouloir consommer le seul film burkinabè en compétition pour l’Étalon d’or.


Gildas Warma s’impatiente également. Son souhait est que le film remporte l’or cette année. « Ça fait très longtemps qu’on n’a pas eu ce prix et moi j’ai confiance que cette année, on aura l’Étalon de Yennega » . La 28 édition du FESPACO se tiendra du 25 février au 04 mars sous le thème : « Cinéma d’Afrique et culture de la paix ». Le Mali, pays invité d’honneur a été fortement représenté avec à sa tête, son premier ministre, Chogel Maïga.