<strong>« Bravo Burkina » ouvre le bal des projections cinématographiques </strong>

« Bravo Burkina » ouvre le bal des projections cinématographiques

Le film « Bravo Burkina » de l’américano nigérian Walé Oyéjidé marque la première projection cinématographique du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).  Ce film retrace l’envie des jeunes de quitter leur patrie pour l’Europe. Une fois sur place, ils sont confrontés aux conséquences de cette envie d’ailleurs. Ce film d’ouverture a été projeté le samedi 25 février 2023.

Avant d’accéder à la salle de projection, Il faut obligatoirement passer par trois postes de contrôle. Pas de quoi décourager les cinéphiles, certains en profitent pour faire le plein de pop-corn. Toutefois, aucune bousculade dans les rangs, pas vraiment longs.

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Des personnes de tous âges et de toutes catégories professionnelles sont venues suivre le film intitulé « Bravo Burkina ». Avant la projection, la salle est bondée de causeries tandis que de l’autre côté de cette même pièce le comité d’organisation s’active. Des retrouvailles sont aperçues à travers des câlins et des sourires. « Je suis venu suivre le film pour me distraire parce que je veux profiter du Fespaco», affirme un cinéphile dans la salle. C’est dans cette ambiance festive dans la salle, en attendant le film d’ouverture.

Un film poétique

Les lumières sont éteints. La salle devient subitement silencieuse. La projection de « Bravo Burkina » commence. C’est un long métrage de soixante-quatre minutes. Bravo Burkina raconte l’histoire d’un burkinabè émigré en Italie. Le jeune homme est plus tard désillusionné par un chagrin d’amour et hanté par les souvenirs de son pays.

 « J’ai aimé ce long métrage. C’est un film poétique dans lequel l’auteur a utilisé le rêve dont le symbole ici est l’eau. A travers cette eau il nous emmène à rêver et à passer du Burkina Faso en Italie. C’est un message fort que le réalisateur véhicule dans ce film en nous disant d’aimer nos racines. C’est-à-dire qu’on est mieux que chez soi », explique Gaétan Ouédraogo, un cinéphile.

Dans ce film, l’on retrouve des acteurs burkinabè comme Alidou Sawadogo, plus connu sous le nom de Pagnangdé, le père de l’acteur principal dans le film, invite la jeunesse burkinabè à travailler à rendre beau la patrie, de l’aimer et d’y vivre. « C’était un réel plaisir pour moi d’avoir joué dans ce film d’auteur nigérian », soutient-il.

Un film hommage au peuple burkinabè

La présence du réalisateur et d’une équipe d’acteurs du film accompagne cette projection. « Ma première fois au Burkina était pour réaliser le film et ma seconde fois c’est pour la projection sur un grand écran ce soir », laisse entendre Walé Oyéjidé, réalisateur du film. « Bravo Burkina » est un film tourné entre le Burkina Faso et l’Italie.

« J’aimerais à travers ce titre « Bravo Burkina » emmener les gens dans le monde entier qui voudront prononcer le nom Burkina de dire d’abord bravo parce que pour moi le Burkina est une grande nation avec beaucoup de choses à partager », ajoute-t-il en conclusion.

Présent à cette projection inaugurale, le ministre la communication des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo estime  que Bravo Burkina « … est un film qui nous plonge dans l’immigration parce partir c’est perdre beaucoup. A travers ce film le réalisateur rend hommage à notre pays le Burkina Faso ». Un hommage si bien accueilli par le public.

Salimata BARRY

Mariam OUATTARA

Stagiaires