Il y a quelques semaines, le Burkina Faso a célébré la première édition de la Semaine de reconnaissance de l’élève et de l’étudiant envers l’enseignant. Une initiative prise par le gouvernement pour célébrer le dévouement des enseignants à travers le pays. Au collège Charles Lwanga de Nouna dans la région de la Boucle du Mouhoun, Marie Yvonne Traoré était particulièrement à l’honneur. Les apprenants trouvent en elle l’enseignante, la conseillère et la mère qui contribue à faire d’eux des hommes et des femmes utiles à leurs communautés et à leur pays.

Marie-Yvonne Traoré est enseignante de français depuis 10 ans. Son métier est plus qu’un gagne-pain, c’est un sacerdoce. La mère de trois enfants a développé sa passion depuis son arrivée dans l’établissement qui l’a vu grandir, le collège Charles Lwanga de Nouna.  

« Ce qui m’a marquée, c’est l’attachement des enfants et la satisfaction des parents. Souvent, certains me confient leurs enfants pour aborder des sujets qu’ils ne souhaitent pas traiter eux-mêmes. Et jusqu’à présent, cela a toujours bien fonctionné », explique l’enseignante dont apparemment le rôle ne se limite pas seulement à apprendre aux élèves comment bien parler et écrire en français.

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Et les témoignages de reconnaissance, elle en reçoit presque quotidiennement. Aussi bien de la part de ses anciens et actuels élèves que de leurs parents. C’est justement pour saluer le dévouement des formatrices comme Marie-Yvonne Traoré que le gouvernement a institué la semaine nationale de la reconnaissance de l’élève à l’enseignant, dont la première édition a eu lieu du 30 avril au 6 mai 2025.

« Se sentir valorisée dans mon métier, ce n’est pas un jour, mais tous les jours. Par exemple, si je rencontre un problème avec ma moto, je n’hésite pas à demander de l’aide à un élève ou à un parent d’élève. Je me souviens d’un traitement particulier que j’ai reçu à la maternité lors de mon dernier accouchement, grâce à la présence de trois parents d’élèves qui y travaillent », témoigne l’enseignante de français.

Un dévouement reconnu

Frère Esaïe Ky, membre directeur du Collège Charles Lwanga, partage également son admiration pour Marie Yvonne, la décrivant comme dynamique et courageuse. « Sa relation avec les enfants s’étend jusqu’aux familles. Pendant les examens, elle prépare même des repas pour ses élèves. C’est une battante et elle est très ouverte », salue le religieux.

Pour Nafissatou Bonzi, élève en classe de 5ᵉ, Marie-Yvonne Traoré est tout simplement une seconde mère, toujours à l’écoute. « Madame est très gentille, surtout avec nous, les filles. Elle a créé une cellule féminine où nous pouvons nous confier sur nos problèmes. Elle est extraordinaire », s’exclame la jeune apprenante. Un témoignage que partagent ses camarades.

C’est le cas de Donatien Guissou, élève en 1ʳᵉ D. Il se remémore l’aide précieuse de Marie-Yvonne lorsqu’il était en classe de 3ᵉ. « Grâce à ses conseils, j’ai pu me ressaisir et réussir mes examens. Si je n’avais pas eu son soutien, je ne serais pas en 1ʳᵉ cette année. Maintenant, je me confie toujours à elle pour mes projets », assure-t-il.

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Marie-Yvonne Traoré/Dembélé incarne ainsi l’esprit de la Semaine nationale de la reconnaissance de l’élève à l’enseignant, un modèle d’engagement et de dévouement qui inspire non seulement ses élèves, mais aussi toute la communauté éducative. Sa passion pour l’enseignement et son engagement envers ses élèves font d’elle une figure remarquable dans le paysage éducatif de Nouna.

La semaine de reconnaissance de l’élève et de l’étudiant envers l’enseignant est une initiativeportée par les ministères en charge de l’enseignement secondaire, de l’enseignement supérieur et de l’enseignement de base. La première édition avait pour thème « hommage à l’enseignant, cheville ouvrière de mon éducation et de ma formation ».

Innocent Konaté ( Correspondant)