CAN 2023 : Le marché des maillots s’est arrêté en même temps que le parcours des Etalons
Une vue de stock de maillots des Etalons dans une boutique (Ph. Studio Yafa)

CAN 2023 : Le marché des maillots s’est arrêté en même temps que le parcours des Etalons

Les Etalons du Burkina ont quitté assez tôt la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 en Côte d’Ivoire. Pendant qu’ils étaient encore en course, les supporters s’arrachaient les maillots. Cela n’est plus le cas, après leur élimination. C’est le constat qu’on peut faire dans des boutiques à Ouagadougou. Le marché des maillots s’est arrêté en même temps que le parcours des Etalons à la CAN 2023.

Le sélectionneur national Hubert Velud et les Etalons, c’est fini, selon un communiqué de la Fédération burkinabè de football (FBF) ! Mais ce n’est pas cette information qui semble être la mauvaise nouvelle ! Les maillots des Etalons et les autres gadgets ne s’achètent plus. Ça, par contre, ce n’est pas une heureuse nouvelle pour les commerçants qui grincent des dents. Et à ce sujet, le message est le même partout. Cissin, Katr-Yaar, Wemtenga. Les opérations d’achat ne se poursuivent pas.

Stock non écoulé. Chiffre d’affaires en berne. Mais à les entendre, ça n’a pas toujours été ainsi. Avant la CAN et alors que les Etalons étaient toujours en compétition en Côte d’Ivoire, le marché se portait bien, mais depuis l’élimination, le marché s’est vite arrêté. Plus de vente ! Les « wayiyan » (appel) à l’achat n’ont rien donné. C’est ce que fait comprendre Assita Yédan, commerçante : « Le commerce de maillots là c’était un peu un peu, mais quand les Etalons ont perdu là, ça ne s’achète plus ! Depuis qu’ils ont été éliminés, on n’a pas vendu même un maillot ».

Un stock d’environ 50 maillots est en attente de clients

Debout dans sa boutique, Assita est drapée une longue robe noire. Dans sa main droite, une sorte de queue de cheval pour dépoussiérer ses articles. De l’autre main, elle replace les habits. Elle nous fait savoir en faisant signe vers une pile de maillots des Etalons, dents serrées, « voici les maillots là ! C’est beaucoup ! Ça ne s’achète plus ».

Assita précise qu’elle avait commandé une bonne centaine de maillots, mais depuis l’élimination des Etalons, elle n’a rien vendu, même pas un seul ! Un stock d’environ 50 maillots est en attente de clients dans la boutique de la jeune dame. Elle se console néanmoins, par la vente d’autres articles et aussi du maillot des Eléphants de la Côte d’Ivoire, l’un des finalistes de cette grand-messe du football continental. A l’en croire, certains se sont retournés vers cette équipe, à la place des Etalons sortis de la compétition.

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Autre lieu, même réalité ! A Katr Yaar, Ibrahim Kagambèga, téléphone portable en main navigue sur les réseaux sociaux devant sa boutique au bord de la route. Il s’empresse de nous accueillir croyant à faire à un client. Dans une boutique pleine de marchandises déposées partout à même le sol, chaussures, habits d’hommes et de femmes, le jeune commerçant confie que les maillots des Etalons ne s’achètent plus.

Il dit avoir « amené trois douzaines et il reste deux douzaines ». Il explique que c’est quand il a vu que ça s’achetait qu’il a pris ce stock pour revendre. Mais il n’aura pas eu le temps nécessaire pour tout écouler. Pour cause, l’élimination des Etalons.

Dans l’alignement du Rond-point de l’architecte au quartier Wemtenga, Seydou Bagayan tient une boutique de prêt-à-porter. Parmi ses marchandises, il y a quelques maillots des Etalons, mais aussi d’autres équipes accrochés grâce à des ceintres à la vue des passants et éventuels clients.

Il dit avoir « vendu quelques -uns pendant que les Etalons étaient toujours en Côte d’Ivoire ». Ce n’est pas que le marché des maillots des Etalons qui morose, mais le marché de façon générale, relativise Seydou Bagayan.

Boureima Dembélé